mardi 28 janvier 2014, par Comité Valmy
et les représentants du PRCF et du M’PEP
Vendredi 24 janvier 2014, une délégation du Comité Valmy a rencontré, sur sa demande, les responsables du PRCF et du M’PEP. D’emblée, nos camarades ont proposé d’étudier les moyens d’agir ensemble pour appeler la population au refus de vote lors des prochaines élections européennes.
En effet, après le rejet de la constitution européenne le 29 mai 2005, le boycott massif de ce scrutin aurait, selon le point de vue majoritaire dans notre organisation, valeur d’un nouveau NON à l’Union européenne et à l’euro.
Pour réussir cet objectif, les représentants du Comité Valmy ont proposé d’œuvrer à la naissance du maximum de Comités citoyens au niveau des localités et des départements, fédérés sur le plan national, comités qui seraient chargés de développer la campagne par la diffusion de tracts, par exemple sur les marchés et aussi à l’occasion de manifestations populaires revendicatives, pour expliquer le sens et les raisons de l’abstention.
Cette proposition, qui semblait satisfaire les délégués du PRCF, s’est heurtée à une mise en demeure de Jacques Nikonoff au nom du M’PEP, adressée au Comité Valmy, pour exiger que celui-ci intervienne auprès du site (ou blog ?) d’Alain Soral, qui a inscrit dans sa liste des « sites amis » celui du Comité Valmy. Cette exigence, présentée comme la condition d’une action commune et même à l’établissement de relations normales entre le M’PEP et Valmy, a semblé inconvenante et offensante aux représentants du Comité Valmy, celui-ci n’étant pas responsable du contenu du blog de Soral, avec lequel nous n’avons pas de relations.
Les délégués du M’PEP, rejoints par ceux du PRCF, tout en expliquant que l’orientation du Comité Valmy n’était pas en cause, ont maintenu leur condition au dialogue, considérant que d’éventuels alliés pourraient reprocher au M’PEP d’agir avec un comité considéré comme « ami » par le groupe d’extrême-droite Soral…
Cette position rigide a mis fin à la réunion, les représentants du Comité Valmy s’en remettant à la décision de leur bureau se réunissant le lendemain, samedi 25 janvier.
Les deux représentants du M’PEP nous ont incités à présenter longuement notre analyse. Nous en étions étonnés jusqu’au moment où nous avons compris que Jacques Nikonoff ne faisait que chercher une possible divergence "prétexte".
Finalement il n’a pas trouvé grand-chose.
A partir du moment où nous avons parlé de la stratégie de l’Arc Républicain de Progrès et d’Union du peuple de France, il a opposé celle-ci à la démarche pour un nouveau CNR, alors que théoriquement, ces deux visions ont la même logique, le même contenu fondamental – la différence n’étant que tactique.
En principe, cette "contradiction" n’est aucunement antagoniste et devrait pouvoir être l’objet d’un débat fraternel, autour de la recherche d’un consensus dans l’intérêt de l’unification d’une nouvelle résistance.
Manifestement, les représentants du M’PEP n’étaient là que pour empêcher une dynamique unitaire.
Pourquoi ?
A propos des comités de base, qui est un projet convergeant avec la démarche du M’PEP, rien n’a été évoqué et encore moins proposé à Valmy par les représentants du M’PEP. C’est au contraire notre camarade Jean Lévy qui a proposé de travailler ensemble à la constitution de comités locaux.
Aucune réponse n’a été apportée à cette proposition concrète. Celle-ci semble avoir été le signal du déclenchement de la polémique enclenchée par Jacques Nikonoff à l’égard du Comité Valmy.
Ce compte-rendu constitue la première analyse à chaud faite lors de la réunion du Bureau de Valmy, le 25 janvier. Elle sera suivie d’une réflexion de fond sur la question de notre stratégie et des alliances.
Paris le 27 janvier 2014
Pour le Bureau de la RP du Comité Valmy :
Jean Lévy et Claude Beaulieu