Chers tous,
- Hier, les médias ont rapporté avec stupéfaction (si ce n'est avec indignation) qu'une professeur d'anglais d'un lycée de Rouen avait demandé à ses élèves d'observer une minute de silence en hommage à Mohamed Merah, qui, à Toulouse et Montauban, a tué quatre adultes (trois militaires et un enseignant) et trois enfants, âgés de trois à 9 ans. Sur divers sites Internet, des lecteurs se sont indignés que cette enseignante, payée par l'Etat (donc par nous tous, citoyens contribuables) puisse avancer une proposition aussi indigne et aussi scandaleuse. Et le député UMP Eric Ciotti a proposé que cette enseignante soit révoquée de l'Education Nationale.
- En 1961, le conseiller spécial du président de la République, Patrick Buisson (conseiller depuis 2007), alors élève au lycée Pasteur de Neuilly, avait refusé de se lever en hommage à des victimes de l'OAS (organisation d'extrême-droite terroriste, opposée à l'indépendance de l'Algérie, qui tua dans les 2700 personnes, algériennes et françaises de métropole).
- Depuis cette date, le conseiller spécial du président de la République, Patrick Buisson, maurrassien d'éducation, n'a jamais changé d'opinion. Il a été directeur de la rédaction des journaux d'extrême droite Minute, Le Crapouillot et Valeurs actuelles. En 1984, il a publié avec Pascal Gauchon, ex-rédacteur en chef de Défense de l'Occident et ancien secrétaire général du Parti des forces nouvelles, le livre OAS, Histoire de la résistance française en Algérie, préfacé par Pierre Sergent, l'un des dirigeants de l'organisation. Il a été conseiller de Philippe de Villiers. Il a inspiré à Nicolas Sarkozy diverses mesures très droitières (dont celle d'un ministère de l'Immigration, initialement proposé par le Front National). Il a remercié le pape pour la réintroduction de la messe en latin.
- Pour ses judicieux conseils, Patrick Buisson est payé par la présidence de la République (donc par l'Etat, donc par nous, citoyens contribuables), la modique somme de 10 000 euros par mois (soit deux fois le traitement d'un professeur de faculté en fin de carrière), selon le Télérama n° 3121 du 10 novembre 2009. Selon la Cour des Comptes, la présidence de la République a passé commande, sans appel d'offres, à une société d'études dirigée par Patrick Buisson, des études d'opinion pour un montant de 1,5 million d'euros (payés par la présidence de la République, donc par l'Etat, donc par nous, citoyens contribuables).
Je vous saurais gré de vos remarques, précisions, compléments et critiques
Bien à vous
Philippe Arnaud, AMD Tours