Marie Christine BURRICAND...
TEXTE REPRIS DU
Réveil communiste
Marie Christine Burricand, membre du CN du PCF et conseillère générale de Vénissieux a répondu a mon article (Gilles Questiaux) :
Tirons le meilleur du choix du Front de Gauche par les camarades
par ce commentaire posté sur RC et repris par 'canempechepasnicolas':
"Le problème n'est effectivement pas de se replier sur soi.
Mais, il me semble que dans ton argumentation, tu oublies deux étapes: celle de têtes de listes communistes et celle d'un contenu communiste fort dans la campagne. Ni l'un ni l'autre ne sont réglées dans pas mal de régions.Plusieurs camarades font état d'exigences démesurées du parti de Mélenchon et de blocages.La question de la tête de liste communiste et du contenu est pour moi fondamentale pour savoir si je peux m'engager dans cette bataille. Et dans tous les cas, je le ferai de manière très libre.
Je ne trouve pas Mélenchon si radical que cela sur la critique du capital, des institutions, sur la réforme des collectivités locales, sur la nature des régions... Il me semble qu'Alain bocquet par exemple et y compris Chassaigne- mais il y en a surement d'autres- sont beaucoup plus pertinents quant à ces questions et à la capacité à porter les exigences de rupture et les aspirations populaires.
Que s'exprime dans le vote des communistes, une volonté de s'émanciper du PS, c'est positif.
Mais enfin, mesurons ce qui est en train de se passer: une première négociation avec le parti de gauche qui se révèle plus complexe que ce qui était annoncé, une seconde avec le PS dont nous ignorons pour le moment les conditions.
C'est donc d'une fausse rupture qu'il s'agit.
Quelle conception de l'union porte le front de gauche? sortons nous de l'union au sommet et de la délégation de pouvoirs?
Quant au résultat du vote, je le relativise puisque le choix que nous portions a été écarté depuis le congrès des discussions et que nous mêmes n'avons que peu menés la bataille.
Quant au contenu, faire des régions des pôles de résistance, cela exige une autre réflexion théorique que ce que nous faisons aujourd'hui, d'autant que les régions ont d'abord été créées pour la construction européenne. Donc, il nous faudrait porter, y compris sur les institutions des positions de rupture très au delà de ce qui se passe aujourd'hui.
Il faut que chacun trouve là où il est la meilleure manière d'agir pour se faire comprendre des communistes. De là à trouver des avantages au front de gauche, c'est un pas que je ne franchirai pas".
Marie Christine Burricand