
Alors que les intentions de vote à son égard chutent de 3 points à 23%, la campagne de Nicolas Sarkozy semble s’enliser, les intentions de vote le concernant revenant à leur niveau de la mi-janvier (23,5% le 15 janvier). Si les bénéfices de l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy avaient été assez positifs (+0,5pt de 25,5% à 26% au premier tour entre le 5 et le 19 février et +2pts à 45% au second tour) et que le Président restait sur une tendance satisfaisante depuis janvier, il voit aujourd’hui son score fléchir sérieusement.
Signe de la difficulté de Nicolas Sarkozy à installer une tendance positive, les intentions de vote à son égard baissent de 3 points chez les retraités à 33%, de 8 points chez les 65 ans et plus à 31% et régressent de 6 points auprès d’une autre population composant sa base électorale, les sympathisants de l’UMP (à 82%).
François Hollande se maintient au delà de 30% d’intentions de vote (30,5%, -1,5pts) et connaît un léger tassement. Moins exposé médiatiquement au cours des deux dernières semaines et ayant fait preuve de retenue dans ses échanges avec l’UMP, François Hollande voit les intentions de vote à son égard s’éroder légèrement mais creuse néanmoins l’écart avec Nicolas Sarkozy (+7,5 pts contre +6 pts le 19 février).
Une baisse des soutiens à Nicolas Sarkozy qui se répercute au deuxième tour

Un contexte favorable à François Bayrou et aux candidats de gauche
Si Nicolas Sarkozy recule, deux semaines après son entrée en campagne, François Bayrou progresse de 2 points à 15% d’intentions de vote. Le candidat du MoDem se positionne au niveau de Marine Le Pen, une première dans la campagne. François Bayrou paraît aujourd’hui bénéficier de l’essoufflement des « finalistes présumés » et notamment de celui de Nicolas Sarkozy.
Alors que son exposition médiatique a été importante et que l’incertitude demeure sur sa capacité à réunir 500 parrainages d’élus pour le 16 mars, Marine Le Pen obtient 15% d’intentions de vote (+1pt). Si elle voit l’écart avec Nicolas Sarkozy se réduire (de -12pts à -8pts), elle doit désormais prendre en compte la progression de François Bayrou.
Une bonne progression des différents candidats de gauche est à souligner, de Jean-Luc Mélenchon (+0,5pt à 8,5%) à Philippe Poutou (+1pt à 1%) en passant par Eva Joly (+1,5pts à 4,5%) alors que Nathalie Arthaud reste à 1%.
A droite, Dominique de Villepin ne bénéficie pas du recul de Nicolas Sarkozy (-0,5pt à 1%) et recueille des scores d’intentions de vote limités tout comme Corinne Lepage (<0,5%, -0,5pt) et Nicolas Dupont-Aignan (0,5%, stable)
Alors que François Hollande accroît son écart avec Nicolas Sarkozy au premier et au second tours, l’annonce du programme du Président sortant le 11 mars à Villepinte devra lui permettre d’enrayer la spirale négative qu’il connaît actuellement et d’instiller une dynamique de campagne solide…alors qu’à partir du 19 mars les candidatures seront officielles et tous les candidats soumis à l’équité de temps de parole.