TEXTE REPRIS SUR
BANDERA ROSSA
Le « Grand Moyen-Orient »
Suite aux accords secrets de Sykes-Picot de 1916(*) conclus entre la France et la Grande-Bretagne en vue de l’effondrement de l’empire Ottoman, la Syrie faisait partie de la zone d’influence attribuée à la France »
Le Moyen-Orient est découpé, malgré les promesses d’indépendance faites aux Arabes, en 5 zones :
zone bleue française, d’administration directe formée du Liban actuel et de la Cilicie ;
zone arabe A, d’influence française comportant le nord de la Syrie actuelle et la province de Mossoul ;
zone rouge britannique, d’administration directe formée du Koweït actuel et de la Mésopotamie ;
zone arabe B, d’influence britannique, comprenant le sud de la Syrie actuelle, la Jordanie actuelle et la future Palestine mandataire ;
zone brune, d’administration internationale comprenant Saint-Jean-d’Acre, Haïfa et Jérusalem. La Grande-Bretagne obtiendra le contrôle des ports d’Haifa et d’Acre.
(**) Le « Grand Moyen-Orient » est un terme utilisé par le président George W. Bush et son administration pour désigner un espace s’étendant du Maghreb et de la Mauritanie au Pakistan et à l’Afghanistan, en passant par la Turquie, le Machrek et l’ensemble de la péninsule Arabique.
Lors de son discours sur l’état de l’Union du 24 janvier 2004, George Bush déclara ainsi :
« Tant que le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité des États-Unis et de nos amis. Aussi, l’Amérique poursuit-elle une stratégie avancée de liberté dans le Grand Moyen-Orient »,
jetant ainsi les bases de ce qu’on appelle désormais la doctrine Bush.