TEXTE REPRIS SUR
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX
Le PC Grec (KKE) sur les élections anticipées :
« Pour que le peuple soit en position de force, il faut que le gouvernement qui en sorte soit le plus faible possible ! »
Communiqué du Parti communiste grec (KKE)
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Le secrétaire-général du KKE s'est exprimé lors d'une initiative du parti, place Syntagma, devant le Parlement, mardi 20 mars, pendant que les parties bourgeois votaient au parlement le nouvel accord de prêt, qui vont permettre à la coalition gouvernementale des libéraux de la ND et des sociaux-démocrates du PASOK et à la Troïka d'enchaîner le peuple pour les trente prochaines années.
Des rassemblements similaires du KKE, qui dans leur grande majorité se sont transformées en manifestations de masse, se sont déroulés dans les capitales de toutes les régions et dans d'autres villes du pays. Des milliers de travailleurs y ont pris part, des ouvriers, des travailleurs indépendants et des jeunes. Avec des mots d'ordre tels que : « Non à l'accord de prêt – Nous ne vivrons pas enchaînés ! », « Nous n'accepterons pas cela, nous ne ferons pas un pas en arrière ! », « En avant travailleurs, ripostons, unis comme un seul homme, pour mettre en échec le mémorandum et les patrons ! »
Il convient de rappeler que la campagne électorale a déjà commencé en Grèce en dépit du fait que la date officielle des élections n'a pas encore été annoncée mais été fixée entre le 19 avril et les premières semaines de mai.
Le gouvernement Papademos et les partenaires de la ND et du PASOK se voient confier la tâche, avant la tenue des élections, d’œuvrer à la mise en place de toutes les nouvelles mesures brutales qui ont été adoptées, mais aussi d'en adopter de nouvelles.
Quant à la question qui nous est posée « c'est l'UE ou le chaos », nous répondons : vous semez le chaos, nous aurons le courage de vous donner une bonne leçon avec notre bulletin de vote pour que le décompte soit enclenché, celui de notre libération de toute forme d'exploitation capitaliste et de lien impérialiste. »
Concernant l'Accord de prêt, la secrétaire-générale du KKE l'a évoqué sous ces termes :
« Il constitue avec le PSI, l'ancien et le nouveau mémorandum, le premier acte d'une tragédie qui en compte plusieurs, qui serait censée durer jusqu'en 2042, dans le cadre d'une offensive qui s'intensifiera à long-terme, mois par mois, trimestre par trimestre, contre les forces populaires, les travailleurs, les couches populaires pauvres des villes et des champs. Une offensive unitaire, une riposte unitaire, un pour tous et tous pour un. »
Concernant la re-négociation de la dette et les mesures qui ont été prises, ce que tous les partis bourgeois et opportunistes rabâchent, Aleka Papariga a posé la question suivante, Comment vont-ils allier l'amélioration des conditions de vie des travailleurs avec le respect de ce qui a été convenu ? Et elle a ajouté :
"La compétitivité, c'est un course où chaque pays n'est le vainqueur que si il prend un maximum de mesures anti-ouvrières. La compétitivité n'est rien d'autre qu'une course qui va creuser les inégalités. En tout cas, ils parlent de plus en plus des pays des Balkans, d'Europe de l'Est, du nord et du sud. Il ne s'agit pas de géographie, c'est une question de classe.
Qu'ont à dire les partisans de l'UE sur les absurdités qu'ils nous ont rabâché pendant toutes ces années ? Tous ceux qui parlaient de convergence, de solidarité sociale, de développement stable et de prospérité, qu'ont-ils à dire maintenant ? Même certains radicaux de gauche trouvent commode d'expliquer les inégalités et les relations inégales en termes moraux, sans références politiques ni de classe. Car cela leur convient de tromper le peuple, en lui faisant croire qu'il y a une solution dans le système, qu'il existe un capitalisme à visage humain et un autre inhumain. Certains ne dirigent leurs attaques que vers la Troïka, car elle nous priverait de notre souveraineté nationale, comme si la Troïka était autonome, qu'elle planait au-dessus de l'UE, du FMI et de la BCE. La ratification du Traité de Maastricht et l'engagement que nous resterions dans l'UE quoi qu'il arrive légitime la Troïka (…) L'entrée dans l'UE impérialiste, l'UE des États capitalistes, cela signifie l'acceptation de l'inégalité, de la concurrence la plus rude au sein de cette alliance prédatrice, ainsi que les décisions qu'à chaque moment les pays capitalistes les plus puissants dans la chaîne impérialiste prendront dedans ou en dehors de l'UE »,
voilà ce qu'a fait observer la secrétaire-générale du parti.
Aleka Papariga a conclu ainsi :
« Nous ne cachons pas au peuple qu'il ne suffira pas de mieux se défendre ou de mieux contre-attaquer. La lutte doit être menée jusqu'au bout, jusqu'au pouvoir ouvrier, jusqu'au retrait de l'UE avec socialisation, planification à l'échelle nationale, contrôle populaire et ouvrier et annulation unilatérale de la dette. Bien sûr, personne ne vote pour le pouvoir ouvrier sur un bulletin de vote, par conséquent un accord plein et entier sur nos positions n'est pas nécessaire, toutefois le peuple doit voter pour faire converger cette force et ces expériences afin d'empêcher de nouvelles tragédies, de lutter pour ce qui leur appartient à eux et à leurs enfants »
Jeudi 22 mars 2012