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Au fil des jours et des lectures n°103

10 Août 2011

 

L’affaire « Renault »

L’offensive  réactionnaire pour la « réhabilitation » de Louis Renault débutée depuis plusieurs années a pris depuis 2010 un tour beaucoup plus brutal et une dimension politique qui confirme le choix du patronat français et de l’équipe gouvernementale qui le sert d’intensifier la lutte de classe qu’il mène, au nom d’une crise qui est l’expression crue de sa complète soumission aux règles du capital financier international dérégulé,  contre la très grande majorité de la population du pays.

COMAGUER  a longuement interviewé à ce sujet l’historienne ANNIE LACROIX-RIZ,  ciblée par la classe dirigeante française et ses médias aux ordres comme porteuse des vérités historiques qui dérangent.

Cette interview de 115 minutes est diffusée en deux parties sur les ondes de RADIO GALERE (88.4 mhz région marseillaise –  

http://www.radiogalere.org)

Première partie :

 

Jeudi 11 Aout de 11h à 12h

 

Seconde partie

 

Mardi 16 Aout de 15h à 16h  

 

et rediffusion

 

Jeudi 18 Aout de 11h à 12h

 

Elle peut également être écoutée dan son intégralité et téléchargée dans les archives sonores de COMAGUER  (mode d’emploi sur le blog  http://comaguer.over-blog.com.

 

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Le choix de la soumission

L’affaire « Renault » vient rappeler que la France a occupé pendant la deuxième guerre mondiale une place particulière. Comme le montre Annie Lacroix-Riz dans ses deux ouvrages « Le Choix de la défaite » et « De Munich à Vichy » , la bourgeoisie française confrontée à la nouvelle division du continent européen entre un régime socialiste installé en URSS à partir de 1922 et porteur d’espoir pour les classes exploitées (de ce continent et des autres) et les fascismes - italien d’abord, allemand ensuite  - voués à la répression voire à l’élimination du mouvement ouvrier, fait le choix stratégique de la soumission à la solution fasciste et à l’ordre continental raciste allemand. La résistance à ce projet sera telle (voir l’épisode du Front Populaire) qu’elle nécessitera  la prise de contrôle du pays par l’armée allemande et l’installation à Vichy dans une modeste sous-préfecture d’un proconsul dévoué. 

 Le Reich est tellement conscient de cette soumission de la classe dirigeante française qu’il va non pas détruire la France et son appareil productif  mais intégrer totalement l’économie française dans son économie de guerre bénéficiant pleinement de la réduction des coûts de production permis par la disparition des libertés et la réduction de la majorité de la population à commencer par la population ouvrière  à un régime de survie.

Il est estimé que, pendant l’occupation, le Reich s’est approprié prés de 50%  du PIB français.

(Voir à ce sujet dans le bulletin COMAGUER  n° 228, la reproduction de l’introduction du livre de Pierre Arnoult, Inspecteur général des Finances « Les finances de la France et l’occupation allemande, 1940-1944 »

Ceci explique que les usines françaises n’aient  jamais été bombardées par l’armée nazie mais au contraire, à partir de 1942/1943, par l’aviation des alliés : Etats-Unis et Grande-Bretagne qui savaient très bien qu’elles produisaient non pas des biens de consommation pour une population qui en était très sévèrement privée mais des armes utilisées par la Wehrmacht sur tous les fronts. Les usines Renault à Billancourt  étaient du nombre et tenaient une place importante dans ce dispositif de production d’armement du Reich.

 

 

Tag(s) : #Histoire
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