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Bruno Drewski

La dictature des charlatans

des agences de notation :

« usines (soudoyées) à triple A » –

 

Moody’s condamnée ?

L’agence de notation « Fitch Ratings » sous le contrôle de FIMALAC, c’est-à-dire de Marc Ladreyt Delacharrière, « Premier cercle » UMP, ami de Sarkozy et Fillon, directeur financier de L'Oréal, nommé dirigeant de l’organisme public du « Louvre des sables » à Abu Dhabi, vient de menacer de déclasser la Belgique !

 

« Moody’s » ose classer la Grèce « CCC », la plus mauvaise note au monde. « Standard & Poors » menace trois banques Françaises trop engagées dans le processus trop incertain d’escroquerie de la Grèce.

Après les Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Irlandais, les Islandais, les charlatans veulent imposer leur mystérieuse dictature chiffrée au monde entier !

Sûr que si la gauche passe en France, ils nous déclassent en BBB aussitôt.

Comment de grandes civilisations, de grandes intelligences peuvent-elles se laisser prendre à des piéges à gogos pareils ? Comment les préteurs à gages, usuriers arrivent-ils à faire croire à leurs fables de notateurs pour fixer le crédit d’un pays et le taux de sa dette ?

Comment des médias sérieux peuvent-ils mentionner ces charlatans plusieurs fois par jour, comme un des critères d’autorité de ce qui doit se faire contre l’opinion publique, contre les citoyens, contre la démocratie et contre les Républiques ?

Pourquoi n’y a t il pas immédiatement des procédures judiciaires pour charlatanisme, prévarication, corruption contre ces prétendues agences de notation et leurs pseudos critères, pseudos calculs, pseudos « notes » AAA+ ou BBB- ?

Ce sont ces pourris qui avaient donné des bonnes « notes » à Lehman Brothers juste avant la chute… et juste avant la banqueroute de l’automne 2008.

Ils ont fermé les yeux sur Madoff pendant 40 ans.

Mais ils ont des critères inouïs : si les retraites sont pillées, ils vous classent « AAA », si la Sécurité sociale fonctionne, ils vous classent « BBB ».

Dans Le Monde du 19 mars 2010, l’Elysée de Sarkozy n’hésitait pas à affirmer :

« La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA… C’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur »… et on nous a volé deux années de retraite à 62 et à 67 ans.

Moody’s une de ces officines a été épinglée par trois anciens salariés qui ont dénoncé, devant la commission d’enquête sur la crise financière (FCIC) américaine, la course aux parts de marché entreprise par leur agence de notation, qui l’a conduite à « laisser de côté l’éthique de leur métier ». « Quand j’ai rejoint Moody’s fin 1997, la pire crainte d’un analyste était de contribuer à l’attribution d’une note qui serait fausse, de causer des dégâts à la réputation d’exactitude de Moody’s, et de perdre son travail en conséquence » explique Mark Froeba, ancien dirigeant au sein de la branche produits dérivés de Moody’s, « Quand j’ai quitté Moody’s (en 2008), la pire crainte d’un analyste était qu’il fasse quelque chose qui lui permettrait d’être désigné comme responsable d’avoir mis en danger la part de marché de Moody’s, de causer du tort à son chiffre d’affaires ou de dégrader les relations de Moody’s avec ses clients et de perdre son travail en conséquence ».

Mark Froeba a dénoncé « l’obsession de sa direction pour la part de marché » et la conséquence : faire passer les analystes sous l’autorité des banquiers d’investissement, ce qui les conduits à accorder des notes indûment élevées à certains produits. « Fondamentalement, ils ont eu recours à l’intimidation pour créer une population docile d’analystes effrayés à l’idée de contrarier des banquiers d’investissement et prêts à coopérer le plus possible », a-t-il dit.

« L’attention portée à la part de marché a conduit inévitablement à une incapacité à dire non aux contrats. Il était bien compris que si une agence de notation disait non, le banquier pouvait facilement donner le contrat à une autre », a déclaré Eric Kolchinsky, ancien directeur d’une équipe d’analystes au sein de cette branche des produits dérivés. Un troisième ex-employé de l’agence, Gary Witt, a tenu des propos similaires à ceux de ses anciens collègues.

Moody’s, société introduite en Bourse en 2000, a été accusée par le président de la Commission, Phil Angelides, d’être devenue « une usine de triple A », en référence à la note la plus élevée de l’échelle des grandes agences de notation, et de s’être trompée, comme ses concurrentes, dans les notes données aux titres adossés à des prêts immobiliers au moment de la bulle spéculative sur ce marché entre 2003 et 2006.

Plus de 80 % de ceux qui ont reçu la note maximale (AAA) ont vu cette note abaissée ensuite.

 

Aucun représentant des deux autres grandes agences de notation, Standard and Poor’s et Fitch Ratings, n’a souhaité répondre à l’invitation de la FCIC, commission indépendante composée de dix membres, créée en mai 2009 par le Congrès des Etats-Unis.

Pas étonnant. AAA : Arnaque des Actionnaires Anonymes.

Tag(s) : #Economie
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