Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont repris mercredi le contrôle du port pétrolier de Ras Lanouf, dans l'est libyen, mais l'aviation coalisée semble être venue au secours des rebelles.
A Londres, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que la France était prête à discuter avec ses alliés d'une aide militaire aux rebelles, tout en reconnaissant que ce n'était pas prévu par les récentes résolutions de l'ONU.
Le président Obama a évoqué lui aussi un possible armement des insurgés libyens.
Un correspondant de Reuters sur la route de Ras Lanouf a ensuite entendu des avions de chasse et des explosions dans la direction de la ville.
Un combattant fuyant la ville, prénommé Ahmed, a dit à Reuters :
"Les avions français sont venus et ont bombardé les forces de Kadhafi."
Le journaliste a dit avoir entendu à trois reprises des avions de chasse passer au-dessus de sa tête puis une série d'explosions.
"Il y a de nouvelles explosions en ce moment mais on ne sait pas si elles viennent des avions ou d'autres types de bombardement", a-t-il dit.
La coalition internationale affirme que plus aucun appareil de l'aviation de Kadhafi n'est en activité dans le ciel libyen.
Dans la matinée, deux opposants ont affirmé que les rebelles s'étaient retirés de Ras Lanouf
Les rebelles avaient pris dimanche cet important terminal pétrolier du golfe de Syrte mais les forces kadhafistes ont repris leur progression vers l'est libyen depuis lundi.
Ras Lanouf est situé à 600 km à l'est de Tripoli et abrite la plus grande des cinq raffineries libyennes.
Dans cette "guerre civile", la France et les Etats-Unis prennent partie pour les forces rebelles.
Il n'est plus question de "protéger les civils"...