Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

INFO REPRISE SUR
LE BLOG DE DIABLO
Commun Commune

 

Les salariés de Fagor-Brandt en lutte

fagor-brandt.jpg

 

Ils veulent sauver leurs emplois
Publié le 21 nov. 2013
 
Cergy, hier. Les salariés du site Fagor-Brandt de Saint-Ouen-l’Aumône se sont déplacés hier à Cergy pour faire entendre leur voix auprès du préfet. vêtus d’un tee-shirt rouge siglé Brandt

 

Cette production, ces technologies, ces marques, ces qualifications doivent rester en France pour garder l'emploi et équiper les foyers. Seule la nationalisation définitive et sans indemnisation  permettra de recréer un grand pôle électroménager.

 

Fagor-Brandt, dernier groupe généraliste d'électroménager en France, plus de 2000 emplois  a déposé son bilan le 6 novembre. Ses 4 usines sont mises à l'arrêt à La Roche/Yon et  Aizenay  (Vendée), à Vendôme (Loir et Cher) et à St Jean de la Ruelle (Loiret).

 

Pourtant :


=> ce groupe fabrique et vend 2 millions de produits par an sur le marché français,


=> les carnets de commandes sont pleins ( en attente : 80 millions d'euros de produits à fabriquer) mais les fournisseurs de matières premières, plus payés depuis des semaines, ont cessé d'alimenter les usines.


=> Fagor-Brandt bénéficie de technologies de pointe avec un secteur Recherche et Développement hérité de la période où ce groupe – alors Thomson- était nationalisé ; des procédés innovants dans le domaine de la domotique et dans le développement durable.


=> Fagor-Brandt fabrique des marques synonymes de qualité : Vedette, Sauter, De Dietrich et bien sûr Fagor et Brandt.


=> Fagor-Brandt a bénéficié de très nombreuses aides publiques,

 


Mais la maison – mère espagnole, Mondragon, a refusé de sauver sa filiale française. Elle  a mis la main sur Brandt en 2005 en l'associant à Fagor electodomesticos.

 

Elle l'a même vidée au fil des années, utilisant les profits dégagés en France dans la construction d'un nouveau pôle à Wroclaw en Pologne dans l'espoir d'une main- d'oeuvre bon marché. Elle a délocalisé le froid et les appareils de cuisson- sauf les micro-ondes.

 

Elle a attribué les marques à sa filiale irlandaise et a disposé de tous les brevets dont Fagor-Brandt ne dispose plus librement.

 

Elle a réorienté la production qui allait de la moyenne à la très haute gamme vers des produits low-cost, marques distributeurs.

 

Stratégie assez classique de toutes les entreprises capitalistes, mais justement Mondragon n'est pas ou prétendait ne pas être une société capitaliste, c'est une coopérative ! La plus grande coopérative du monde avec ses 83 000 salariés, plus de 270 structures, créée en 1956 par un jeune prêtre basque et qui s'est développée dans les années 60 à 90, créant sa banque, ses écoles, son université etc.

 

Progressivement, la proportion de «  socios », les coopérateurs, exclusivement basques, ne cessait de décroître face aux salariés des filiales étrangères en Europe mais aussi en Chine.

 

Ce système de «  cogestion », cet îlot de socialisme dans un pays capitaliste »  devant lequel s'extasiaient la CFDT et tous les pseudo-néo révolutionnaires des années 70 et 80, après avoir coexisté sans encombre avec le franquisme  s'est adapté, sans la moindre difficulté, à la plus pure gestion capitaliste. Les décisions du groupe «sont aujourd'hui dans la mouvance de n'importe quelle multinationale capitaliste analyse P. Braglia, un délégué CGT de Fagor-Brandt rappelant cette phrase d'un responsable espagnol venu en France en 2005, s'adressant aux salariés : “Nous sommes les actionnaires et nous n’avons pas les mêmes intérêts.” ».


 

Les salariés de Fagor-Brandt sont entrés en lutte,
nous les soutenons, nous en sommes.



source :http://www.sitecommunistes.org/

Tag(s) : #Lutte de Classe
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :