
Le journaliste français Nadir Dendoune
est emprisonné à Bagdad depuis le 22 janvier
Depuis le 22 janvier, il serait détenu par l’armée, et non par la police, ce qui ne facilite pas les négociations. D’après Alain Gresh, le directeur du Diplo, « Nadir Dendoune est en bonne santé », ce que confirme Nadia Kamarkbi du Courrier de l’Atlas, qui a pu lui parler au téléphone. « Sans ce coup de fil, affirme sa consœur,nous n’aurions aucune information. »
Pour l’heure, le ministère des Affaires étrangères, qui devait recevoir la famille le vendredi 1 février, ne communique pas.
Engagé
Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de cette situation dans un pays où la liberté de la presse est régulièrement bafouée depuis maintenant deux ans. L’association de défense des journalistes a adressé un courrier au Premier ministre, Al Maliki, exigeant la libération immédiate de Nadir Dendoune.
Ce n’est pas la première fois que ce jeune quadragénaire se rend en Irak, pas la première fois non plus qu’il fait parler de lui. Journaliste indépendant et engagé, il participa à la chaine des « boucliers humain » à Bagdad en 2003. A son actif aussi l’ascension de l’Everest en 2009, un tour de l’Australie à vélo e 1993 et plus récemment la réalisation d’un documentaire Palestine qu’il devait présenter le 31 janvier à l’Institut du monde arabe (IMA).
Le Syndicat national des journalistes irakiens a déclaré le 29 janvier :
« Nous disons aux forces de sécurité d’arrêter d’empêcher nos journalistes de travailler, même quand ils utilisent un appareil photo, qui sert simplement à montrer la vie quotidienne des gens, et qui sert également à fonder les bases solides de la démocratie. Le journaliste sert aussi au respect de la loi, des libertés. Un appareil photo n’est pas un bâton de dynamite ou une mine artisanale, mais une arme qui sert à crier la vérité. C’est l’œil de la vérité. »
http://www.mleray.info/article-liberte-pour-nadir-dendoune-115021336.html