L'Otan détruit
des antennes de télévision
à Tripoli
Selon le porte-parole de l'Alliance, le colonel Roland Lavoie, cette démarche était indispensable, car "Kadhafi se servait de ses interventions télévisées pour instiller la haine entre les Libyens et mobiliser ses partisans".
Exactement la même justification avait été servie lors du bombardement des bâtiments la TV yougoslave à Belgrade en 1999.
Question "distiller la haine", et mobiliser la population an faveur de la guerre, aujourd'hui contre la Libye, le tv libyenne pourrait difficilement faire mieux que RTL, RTBF, TF1 et tous les autres :
l'Otan accepte-t-elle qu'ils soient considérés, demain, comme des objectifs militaires?
"Le 17 mars dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1973 instaurant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye" souligne RIA Novosti : Bien évidemment, le bombardement d'antennes de télévision fait partie de la résolution...
Cependant, souligne Reuters, malgré ces frappes aériennes, la télévision publique libyenne continue de fonctionner
A propos de zone d'exclusion, les "rebelles" de l'Otan en sont par ailleurs dispensés : cf la dépêche de l'AFP ci-dessous
Le 17 mars dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 1973 instaurant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Mais pas d'exclusion pour les rebelles !!
L'Alliance atlantique a utilisé ce document pour intervenir à leurs côtés ...
Ligne aérienne civile
entre Benghazi et le Djebel Nefoussa
AFP / 22 juillet
Dans l'ouest libyen (Libye) - Des avions civils effectuent une liaison aérienne entre Benghazi (est), capitale des rebelles libyens, et le Djebel Nefoussa (ouest), avec l'autorisation de l'Otan malgré l'interdiction de survol du pays, ont annoncé des responsables rebelles.
On peut appeler cela un pont aérien entre Benghazi et le Djebel Nefoussa. Il a commencé il y a environ un mois, a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité de la piste d'atterissage située sur une route de l'Ouest libyen dont la localisation n'est pas dévoilée pour des raisons de sécurité.
Il s'agit de vols commerciaux qui transportent des civils. Il y en a presque tous les jours selon la nécessité. Ils sont effectués avec la permission de l'Otan, a-t-il ajouté.
Le 12 juillet, une délégation du Conseil national de transition (CNT, basé à Benghazi) s'était rendue dans les montagnes rebelles de l'Ouest par avion avec l'autorisation de l'Alliance atlantique, selon le colonel Juma Brahim du conseil militaire de Zenten.
Cette semaine, un général de Benghazi venu rencontrer les chefs militaires du Djebel Nefoussa, a confirmé à l'AFP qu'il était arrivé par la voie des airs.
L'Otan assure une zone d'exclusion aérienne en Libye établie par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution 1973 adoptée le 17 mars pour protéger les civils des bombardements aériens de l'armée gouvernementale. Cette résolution autorise les Etats à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter l'interdiction des vols.
La piste d'atterrissage se trouve au milieu des champs, sur une route rendue aux véhicules lorsque aucun atterrissage ou décollage n'est prévu, ont constaté des correspondants de l'AFP.
Longue d'un kilomètre et large d'une douzaine de mètres, la piste est dotée de flèches jaunes marquant son début et sa fin, d'une ligne centrale blanche et noire, de bornes rouges et blanches indiquant le sens du vent et d'ampoules électriques sur ses côtés. Vendredi, elle était protégée par au moins un lance-roquettes multiples de fabrication artisanale.
Ces derniers jours, les correspondants de l'AFP ont entendu à plusieurs reprises le passage d'avions depuis Zenten, tandis qu'un notable a lancé jeudi: Je dois attraper le vol pour Benghazi.
Selon le responsable chargé d'assurer la sécurité de la piste, ces avions peuvent convoyer plusieurs dizaines de personnes. Ils transportent des civils, quelques fois des responsables du CNT, des volontaires pour travailler dans les hôpitaux, des médicaments. Jamais d'armes, a-t-il affirmé sous couvert d'anonymat, pour éviter des représailles contre sa famille restée à Tripoli.
Il a expliqué que les passagers n'embarquaient que munis d'une autorisation du conseil militaire local et après avoir été dûment fouillés.