MAIS QUE FAIT LA FRANCE AU MALI
alors qu'ont lieu
Bérets rouges et bérets verts
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a vivement condamné dans la soirée les "tirs fratricides" entre soldats maliens, survenus au camp des Bérets rouges, lançant un nouvel appel à "l'union sacrée indispensable", en pleine reconquête du nord du Mali contre les groupes islamistes armés.
"Je vous demande d'arrêter définitivement ces affrontements répétés au sein de l'armée malienne qui doit tout faire pour se ressaisir et se hisser à hauteur de mission", a déclaré le chef d'Etat malien lors d'une allocution empreinte de gravité à la télévision publique ORTM.
Le président malien a précisé que le Premier Ministre Diango Cissoko recevrait lundi les représentants des Bérets rouges "pour trouver une solution définitive à cette crise".
Cette attaque, qui illustre les divisions au sein de l'armée malienne laminée par les groupes islamistes armés et les rebelles touareg en 2012, a été motivée par le refus des Bérets rouges de quitter leur camp à Bamako et d'être réaffectés dans d'autres unités pour aller combattre les islamistes dans le Nord.
Les Bérets rouges sont les membres du Régiment des commandos parachutistes, un corps d'élite de l'armée malienne jusqu'au coup d'Etat ayant renversé, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré, un ancien de cette unité.
Fin avril 2012, les Bérets rouges avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir après le coup d'Etat mené par les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, membres d'un autre corps d'armée, les Bérets verts.
Plus de 400 Bérets rouges auraient déjà été affectés en dehors de Bamako et environ 800 se trouveraient toujours dans la capitale, mais le gros de leur armement leur a été confisqué, indique-t-on de source militaire.
L'attaque a coïncidé avec l'arrivée à Bamako d'un premier contingent de 70 militaires européens, chargés de former l'armée malienne.