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TEXTE REPRIS SUR
BANDERA ROSSA 

Mercredi 17 octobre 2012

La laïcité,

 Vincent Peillon 

et Manuel Valls

                                                                        LAICITE                                                                     

   

             « La laïcité, ce n’est pas la simple tolérance, ce n’est pas le « tout se vaut », c’est un ensemble de valeurs que nous devons partager ; il faut qu’elles nous soient enseignées et qu’elles soient apprises»  a dit  justement Vincent Peillon.

 

Il semble que Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, tout occupé qu'il soit à  pourchasser les Roms, soit d'un autre avis: 

 

L'Huma s'interroge: serait-il  au bord de la crise de foi? 

 

En effet, écrit l'Huma,  « dimanche prochain, Manuel Valls sera au Vatican pour assister à la canonisation du père Berthieu, missionnaire colonial dans les villages de Madagascar, lorsque ceux-ci se soulevaient contre le joug colonial.

 

Le ministre de l’intérieur se serait-il converti à la «laïcité positive» de Nicolas Sarkozy ?

 

Le 22 septembre, le diocèse de Troyes a accueilli Manuel Valls à l’occasion de la béatification du père Louis Brisson. C’était la première fois dans l’histoire de la République qu’un ministre de l’Intérieur se rendait lui-même à ce type d’événement ecclésial en France.

Pourquoi cet excès de zèle ?

«C’est une cérémonie importante pour l’Église catholique, expliquait Manuel Valls à Famille chrétienne, pour justifier sa présence à Troyes. Et puis, la laïcité, ce n’est pas le refus des religions, du sacré. C’est l’acceptation de croire et de ne pas croire. La religion catholique est ancrée dans notre histoire, dans nos paysages, dans cette cathédrale magnifique…»

Soit une version remastérisée des «racines chrétiennes de la France et son long manteau de cathédrales», psalmodiées par l’ancien chef de l’État durant son quinquennat.

 

Ce dévoiement de la laïcité, dans lequel semble s’inscrire le nouveau locataire de la place Beauvau, sera difficilement compatible avec l’engagement de campagne de François Hollande d’inscrire la loi de 1905 dans la Constitution.

Une proposition aussi symbolique du président de la République, qui visait à rompre avec les coups durs portés à la laïcité et les divers contournements de la loi de 1905 à des fins électoralistes par le pouvoir sarkozyste.

 

Gardien catholique de l’oppression coloniale

 

Pourtant, Manuel Valls continue de nourrir le malaise.

Le 21octobre, il se rendra au Vatican, pour la canonisation de Jacques Berthieu, un missionnaire jésuite chargé au milieu du XIXe siècle de «christianiser» des villages de Madagascar, lorsque ceux-ci se soulevaient contre le joug colonial.

Alors que le ministre de la Défense accueillera, à Fréjus, le 20 novembre, les cendres du général Marcel Bigeard, tortionnaire d’Algérie, son collègue de la place Beauvau représentera la France lors de la béatification d’un missionnaire zélé, gardien catholique de l’oppression coloniale.

 

Toilettage de la loi de 1905

 

Pourtant, le 1er mai 2011, le Parti socialiste avait jugé que la décision de la France d’envoyer le premier ministre François Fillon pour la représenter à la béatification du pape Jean-Paul II était «particulièrement choquante», car «la France n’est pas la fille aînée de l’Église, c’est une République laïque», avait-il fait valoir.

 

Depuis 2004, date de la publication de son ouvrage consacré à la laïcité, le député de l’Essonne développe une approche toute personnelle du sujet, plaidant pour un «toilettage» de la loi de 1905. «L’édification de lieux de culte pour les dernières vagues d’immigration doit être financée par les pouvoirs publics, pour mettre un terme aux influences de groupements intégristes et de gouvernements étrangers», écrivait-il.

Ce qui reviendrait  à bafouer les principes mêmes de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.

 

 

Tag(s) : #Politique française
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