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Mobilisation en hausse

à Lyon

Le Progres. fr

 

Les manifestants étaient 40 000 selon les syndicats et 18 500 selon la police. Aux côtés des habitués, les salariés qui ne peuvent pas se mettre en grève, sont effectivement descendus dans la rue

Ils sont arrivés place Bellecour en chantant: « On a gagné ! On a gagné ! »

Les leaders syndicaux n'avaient pas encore de chiffres à donner mais déjà, les rangs plus serrés que le 23 septembre, les rendaient optimistes.

Et effectivement, même en prenant les chiffres de la police - 18 500 soit 500 de plus qu'il y a dix jours - les syndicats ont gagné leur pari d'organiser une manifestation un samedi.
Eux, annoncent le chiffre de 40 000 soit 4 mille de plus.

« Nous sommes beaucoup plus nombreux que le 23 et beaucoup moins que le 12 octobre », scande le speaker de la CGT.

Pourtant deux heures plus tôt, place Jean-Jaurès, Pierre Coquan, responsable de l'UD CGT du Rhône, estimait que « l'important ce n'était pas les chiffres ».

Il faut dire qu'à 14 heures, heure officielle du départ, il n'y avait pas foule. Mais au fur et à mesure de la progression, les rangs ont considérablement grossis.

Alors que le défilé du 23 était aux 3/4 aux couleurs de la CGT, celui d'hier était rempli d'une foule d'anonymes sans étiquette, venus se glisser entre les groupes des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, FSU, Unsa, CFE-CGC, Sud, Solidaires, CNT...)
 

Plusieurs avaient déjà participé aux manifs précédentes mais là, ils étaient venus avec l'épouse, le fils ou la copine qui ne peut pas faire grève. Comme Christine, car « il n'y a pas assez de monde » dans son entreprise. Elle a rejoint son mari Bernard, son fils Lionel et sa belle-fille Aurélie qui ont été de tous les défilés. Marina, 23 ans, qui commence juste dans son travail, n'avait pas pu non plus accompagner Julien le 23 septembre. Tout comme Cyril, 33 ans, défile aux côtés de Béatrice, qui en est à son 3e cortège.Salariées dans le social, Alice et Bénédicte, 28 ans, ne peuvent pas faire grève pour raisons financières. « On est venues parce qu'il faut être là », expliquent-elles. Pour certains, c'est même une première. Secrétaire dans une micro-entreprise, Btissam, 31 ans, n'avait jamais manifesté de sa vie.
 

« Injustice », le terme revient sans cesse.

Et souvent incarné par deux noms: Sarkozy et Bettancourt.

 

« Citoyen humaniste », Marcel, 74 ans, est venu dire que « l'injustice, ça commence à bien faire », avec son ami Emile, 64 ans. De toutes les manifs, le retraité est remonté:

« A nos âges, on en a vu passer pas mal... mais jamais un comme ça, qui dit « casse-toi, pauvre con ! »... ça va mal finir. »

Btissam, elle, en a « ras-le-bol de la politique. "On a l'impression que les politiciens vivent dans leur monde. Il est temps qu'ils regardent ce qu'il se passe dehors et prennent des décisions pour d'autres que ceux qui gagnent des millions », estime la jeune femme.

Comédien, Reda, 26 ans, ne supporte plus non plus « le mépris des hommes politiques vis-à-vis de la population française. "La France, c'est pas les hommes politiques, c'est nous. Il faut leur faire comprendre qu'ils sont les représentants de la volonté du peuple. Et là, c'est la volonté du peuple qui s'exprime ».

 

Sylvie Montaron

 

Reçu de Maria-Dolorès LAG

TEXTE REPRIS
sur
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX
Tag(s) : #Lutte de Classe
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