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EN ITALIE
AVANT LE SCRUTIN DES 24 ET 25 FEVRIER
Pourquoi
l'Union Européenne, Berlin et le Vatican
s'intéressent tant aux élections italiennes
Copyright Reuters
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BILAN APPRECIE PAR L'UNION EUROPEENNE
DU GOUVERNEMENT  MARIO MONTI
Un gouvernement technique, présidé par Mario Monti, a été appelé à la rescousse pour éviter au pays l'humiliation de l'aide internationale et le débarquement desmen in black de la troïka européenne. La cure d'austérité imposée par Monti (plus de 100 milliards d'euros entre augmentation d'impôts et réduction des dépenses), a eu comme effet collatéral une violente récession, le PIB connaissant une contraction de 2,4 % pour l'année 2012. Le chômage augmente (il est passé de 7,3 % en 2009 à 11,1 % aujourd'hui) avec une explosion de celui des jeunes (37 %). Les classes moyennes s'appauvrissent, la colère s'amplifie.  

et les articles de Romaric Godin
 | 19/02/2013

 

Alors que le ministre allemand de l'économie réclame la poursuite des politiques « de réforme nécessaire », un député chrétien-démocrate met en garde contre le Cavaliere à moins d'une semaine des législatives italiennes.


L'Allemagne s'immisce dans la campagne italienne. A cinq jours du scrutin, le ministre allemand des Affaires étrangères, le Libéral Guido Westerwelle, a affirmé ce mardi que « tout en ne prenant pas partie dans la campagne italienne », le gouvernement fédéral allemand « compte sur le fait que celui qui formera le prochain gouvernement poursuivra la politique pro-européenne de réformes nécessaires. »

 

Berlusconi réduit son retard

 

Indirectement, c'est une mise en garde contre la tentation des Italiens de voter en faveur de Silvio Berlusconi qui a mené tambour battant et avec succès une campagne centrée sur les critiques de l'austérité...

 

Union européenne
Mario Monti
engage la bataille
contre Silvio Berlusconi
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latribune.fr
 | 17/01/2013, 

 

Pour empêcher le Cavaliere de jouer les arbitres après les élections, le président du conseil pourrait s'allier avec le centre-gauche. Mais cette stratégie présente également des risques.

    Mario Monti, président du conseil italien et candidat à sa propre succession après les élections des 25 et 26 février, a trouvé son adversaire : Silvio Berlusconi. On s’en doutait déjà puisque depuis l’annonce de la candidature du premier ministre, le Cavaliere n’a cessé de l’attaquer.

     

    Mais cette fois, cela semble clair :

    Mario Monti et le leader du centre-gauche italien, actuellement en tête dans les sondages, Pier Luigi Bersani, se sont rencontrés « secrètement. »

     

    Et, selon la presse italienne, les deux leaders seraient convenus d’un « pacte de non agression » qui était déjà en vigueur dans les faits. Depuis la fin de l’année dernière, Mario Monti, s’il a pu parfois mettre en garde contre Silvio Berlusconi, s’est bien gardé de toucher au centre-gauche, même si ce dernier caracole en tête des sondages

     

    Elections en Italie
    Le Vatican choisit Mario Monti pour 2013
    Copyright Reuters
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    Romaric Godin
    s

     

    Le journal du Saint-Siège, L'Osservatore Romano, ne tarit pas d'éloges sur le président du conseil. Un appui bienvenu et intéressé.

     

    Au Vatican, on vote pour Mario Monti.

     

    Dans son édition de jeudi, le quotidien du Saint-Siège, L’Osservatore Romano, a donné une bénédiction à peine voilée à la candidature à peine voilée du président du conseil italien à sa propre succession. L’entrée en politique du sénateur Monti, explique le rédacteur du journal du Vatican, est «un appel à retrouver le sens le plus haut et le plus noble de la politique, celui du bien commun.» Difficile de faire plus élogieux.

     

    Appel cordial

    Dans sa même édition, L’Osservatore Romano, signale un fait encore plus significatif : Mario Monti a téléphoné ce mardi à Benoît XVI pour lui transmettre ses vœux de Noël. Un entretien, précise le journal «particulièrement cordial». Le fait n’est pas anodin, car il est de tradition que seul le président de la République italienne transmette au nom de l’Etat ses vœux. Là encore, il y a donc un geste significatif du Vatican envers le Professore Monti.

     

    Souvenirs de la DC

     

    Ce vendredi matin dans la presse italienne, on ne cessait de souligner l’appui de l’Eglise à Mario Monti, alors même que, dès dimanche, le président de la conférence épiscopale italienne, Angelo Bagnasco ne tarissait pas d’éloges sur la «méthode innovante» du président du conseil. Du reste, beaucoup, comme le quotidien de centre-gauche La Repubblica évoquait la recomposition autour du Professore de l’ancienne Démocratie Chrétienne (DC), le parti centriste qui a dominé la politique italienne de 1946 à 1992. On conviendra que pour quelqu’un qui doit rénover la politique italienne, il y a là un paradoxe assez troublant.

     

    Berlusconi discrédité

     

    Quelles sont les raisons de ce soutien ? C’est d’abord l’échec du centre-droit de Silvio Berlusconi qui s’est entièrement discrédité. «Il paie la facture des scandales», reconnaît le sénateur berlusconien Carlo Giovanardi dans La Repubblica. Impossible pour l’Eglise de soutenir un tel parti. A l’inverse, retrouver la douceur de l’époque de la DC n’est pas sans charme pour le Vatican. D’autant que le Saint-Siège peut s’inquiéter de l’influence des partis de gauche laïques, notamment du SEL de Nicchi Vendola, et du syndicat Cgil sur un futur gouvernement de centre-gauche.

     

    La rigueur s’arrête aux portes de Saint-Pierre

     

    Mais il y a peut-être aussi plus prosaïque. En soutenant Mario Monti et en pariant sur son maintien au pouvoir, le Vatican peut espérer que la rigueur et l’austérité menée par l’actuel président du conseil s’arrête au bout de la Via della Conciliazione, la rue qui mène à Saint-Pierre de Rome. En effet, l’Eglise bénéficie en Italie d’un régime fiscal et de revenus confortables. Mario Monti avait, du reste, dans sa grande sagesse politique, engagé à l’automne un bras de fer avec Bruxelles pour éviter de demander à l’Eglise les arriérés dus de l’impôt sur l’immobilier, l’IMU. Un geste qui coûtait A,2 milliard d'euros à l'Etat italien, mais que l’Eglise n’aura certes pas oublié…

     .

    Tag(s) : #Europe
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