Quand les bonnes âmes dévotes des Droits de l'Homme
font silence face à la barbarie des ennemis d'Assad
et se prosternent devanr le roi d'Arabie saoudite qui arme les assassins...
SYLVIA CATTORI
Têtes coupées, mains coupées, exécutions sommaires… Des témoins terrorisés rapportent que les jihadistes ont demandé « qui soutient le régime et qui travaille pour l’Etat (…) Ils ont coupé la main d’un certain nombre d’employés, pour les empêcher de retravailler, ils en ont décapité d’autres devant leurs enfants ».
Pourquoi aucune de nos ONG de défense des droits de l’homme et aucun de nos médias n’ont-ils parlé de cet événement terrible ?
Seule la presse russe l’a largement et honnêtement couvert [1].
Seul Moscou a condamné le massacre d’Adra et appelé la communauté internationale à réagir. Hollande et Fabius, principal soutien occidental aux bandes « d’opposants » terroristes en Syrie, sont restés muets.
Serait-ce que ces images horribles de corps baignant dans leur sang, mains et têtes coupées, étaient cette fois trop difficiles à imputer automatiquement aux forces gouvernementales comme la presse occidentale l’avait fait mensongèrement dans le cas du massacre de Houla ? Et devenues, de ce fait, trop embarrassantes pour une presse et des organisations humanitaires qui, dès 2011, ont pris le parti de l’ « opposition » anti Assad ?
Rideau de fumée pour faire diversion
Muet sur le massacre d’Adra, le quotidien Le Monde a en revanche - dans son édition du 18 décembre - gratifié ses lecteurs d’un article intitulé « Vrais et faux de la révolution syrienne », [2] signé par Christophe Ayad, « grand reporter, spécialiste du monde arabe » dont le biais pro-israélien et anti-Assad est un secret de Polichinelle.
À lire l’article, on comprendra vite que, pour Ayad, le « vrai » se situe du côté des combattants d’Al-Nosra et le « faux » du coté d’Assad.
Sous prétexte d’ « informations contradictoires », la « mise au point » d’Ayad s’attache essentiellement à semer le doute et la confusion sur les exactions commises par les groupes islamistes radicaux allant jusqu’à prétendre que « le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, prend garde à ne pas heurter de front la population, les exactions étant exceptionnelles » (sic).
Et, pour justifier les attaques contre les sanctuaires chrétiens, il affirme : « il est avéré que le régime utilise des monastères comme bases militaires et positions d’artillerie pour bombarder villages et habitants, sans que les autorités ecclésiastiques osent toujours condamner ces pratiques, par peur des représailles ».
De nombreuses vidéos montrent que ce sont les opposants islamistes qui occupent et détruisent les lieux saints [3].
Tout l’article est un tissu d’affirmations de la même veine. En dépit du fait qu’il a déjà perdu toute crédibilité sur le dossier syrien Le Monde continue ainsi son travail de désinformation.