Hariri impliqué dans le trafic d’armes
vers la Syrie
Après avoir fait l’objet d’une polémique ces quatre derniers mois, le trafic d’armes du Liban vers la Syrie est devenu une affaire politique, sécuritaire et judiciaire, avec la constitution d’un dossier comportant des informations, des preuves, et des suspects sous les verrous.
Selon des informations sûres, des réseaux destinés à acheminer des armes de toutes sortes aux extrémistes islamistes en Syrie, ont été formé au Liban depuis assez longtemps. Ces réseaux bénéficient d’un soutien financier et logistique du Courant du futur, dirigé par l’ancien Premier ministre, Saad Hariri.
Les services de sécurité ont arrêtés récemment trois personnes, dont deux frères, qui ont avoué avoir procédé une trentaine de fois à des livraisons d’armes à des insurgés syriens par voie de mer. Les armes étaient embarquées à partir du port contrôlé par la société foncière appartenant à Hariri, Solidere, dans le centre de Beyrouth, et débarqué à Banias, sur le littoral syrien. Les deux frères suspects ont été libérés, samedi, après des pressions politiques exercées sur la justice pour éviter que des charges soient retenues contre eux.
L’arrestation de ces trafiquants ne fait que confirmer ce que les experts savaient depuis longtemps. Le seul fait que les prix des armes automatiques (Fusils à pompe, AK 47, M 16) et des grenades de tout type aient quintuplé au marché noir prouve l’existence d’une demande forte et exceptionnelle, qui ne peut s’expliquer que par l’ouverture d’un nouveau, syrien en l’occurrence.
L’implication de M. Hariri dans les troubles en Syrie ne se limite pas à la livraison d’armes. Selon certaines informations, la réaction hystérique à la décision de l’ancien ministre des Télécoms de reprendre possession d’un bâtiment relevant de son ministère à Beyrouth, en mai, visait à camoufler des preuves compromettantes. Ce bâtiment renfermait en effet un troisième réseau de téléphone mobile, privé, qui couvrait une partie du territoire syrien et qui servait de relai pour les opposants et les insurgés syriens, qui ont fait de l’image –souvent truquée-, leur principale arme pour inciter l’Occident à intervenir dans –ou plutôt contre- leur pays.
A tous ces agissements, Saad Hariri a ajouté un discours politique qui ne se cache plus derrière des euphémismes. Il s’est positionné officiellement contre le régime syrien, aux côtés des insurgés.
En adoptant une telle attitude, Saad Hariri, son parti politique et ses alliés violent une des principales dispositions de l’accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre civile. Cet accord stipule, entre autre, que le Liban ne peut être utilisé comme base pour comploter contre la Syrie et vice-versa. M. Hariri, qui reprochait au Hezbollah d’aller en guerre contre Israel sans consulter les autres Libanais a décidé, lui, d’aller en guerre contre un pays ami, la Syrie, malgré l’hostilité d’une majorité écrasante de Libanais.
sur Cri du Peuple 1871 :
http://www.mleray.info/article-hariri-trafic-d-armes-syrie-81847838.html