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Sauvons l'Ecole
L’école française accroit les inégalités : mieux vaut être enfant de cadre que d’ouvrier. L’évaluation individuelle, le culte de la performance remplacent l’aide aux enfants en difficulté. Pourtant, des propositions existent : sur les programmes ou la formation des enseignants...
L’école est en plein remue-ménage.
La publication le 7 décembre de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) réalisée par l’OCDE est venue confirmer ce que chacun observe : l’école française est de plus en plus inégalitaire.
Pourquoi gomme-t-elle moins que les autres les effets du milieu de naissance ?
L’école ne tire plus les élèves vers le haut mais se contente de les trier. Historiquement élitiste, elle délaisse aujourd’hui l’éducation prioritaire et s’en tient à un système pensé pour les héritiers. On n’accompagne plus. On ne soutient plus. On évalue le potentiel d’un élève sur lequel investir comme on évaluerait une opportunité commerciale.
Ce n’est pas une fatalité mais bien un choix politique :
« L’égalité des chances dans l’éducation est possible même lorsque le milieu socio-économique des élèves varie fortement », signale l’OCDE. À condition de s’en donner les moyens. Mais l’école est estourbie par les suppressions de postes qui laissent depuis deux ans des élèves sans enseignants, sans surveillants, sans conseiller d’orientation, sans psychologue, voire sans établissement. Ainsi le petit collège de Sainte-Énimie (Tarn) est-il menacé de fermeture à la rentrée prochaine.
Et 16 000 postes d’enseignants disparaîtront encore.
