Toujours les deux vitesses...
Ou quand la mansuétude
fait preuve d'une certaine classe.
Comme écrivait Jacques Prévert :
"on explique pas une...ORANGE"
Imaginez un soir un jeune postier ou cheminot ou gazier ou métallo fait une connerie en bande organisée. Vol d'un scooter ou d'une bagnole pour aller mettre quelques thunes dans un bandit manchot. Pas très fin c'est certain. Répréhensible ? A coup sûr et donc convocation chez les poulets, garde à vue puis le juge, interrogatoire et mise en examen pour vol en bande organisée. C'est la loi du genre.
De retour dans leur boite, c'est déjà l'absence à régulariser sur les congés annuels et puisque le terme de vol est utilisé, pour celui dont le boulot fait manipuler des fonds la "mesure conservatoire" qui l'éloigne de son poste de travail sans qu'on sache qui aura prévenu officiellement le taulier d'un de nos gaillards.
La dite mesure conservatoire pouvant aller jusqu'à la mise a pied.
La mise à pied conservatoire est une mesure préventive par lequel l’employeur met provisoirement à pied un salarié en le dispensant de travailler et en suspendant son contrat.
C'est une mesure prise généralement lorsqu'un licenciement est envisagé.
Concrètement le salarié est obligé de quitter son poste. C’est la sortie « à l’américaine » ; le salarié se voit remettre concomitamment sa mise à pied conservatoire et sa convocation à l’entretien préalable.
En théorie, cette mesure a pour objet de prévenir les situations de danger et de désordre pouvant résulter du maintien du salarié fautif dans l’entreprise. Toutefois l’employeur n’est pas tenu de prendre cette mesure facultative avant de licencier un salarié pour faute grave.
La durée de la mise à pied conservatoire est en général indéterminée dans la mesure où elle s’applique dans l’attente du prononcé de la sanction (du licenciement).
Lorsque le licenciement intervient pour faute grave ou lourde, l’employeur n’a pas à rémunérer le salarié le temps durant lequel le salarié a été mise à pied à titre conservatoire.
En revanche en cas de licenciement pour faute simple (cause réelle et sérieuse), l’employeur doit verser au salarié la rémunération correspondant à la période de mise à pied.
Le nombre de syndicalistes qui ont "goûté" à ce genre de traitement souvent après plainte de leur taulier pour des pseudo violences en réunion est pour le moins copieux (et alors le patron comme tout patron qui se respecte, au nom du droit divin, se fait juge et partie). Le nombre d'autorisations de licenciement données par le gouvernement contre des responsables syndicaux sous le coup de telles accusations est aussi élevé que constant : syndicalistes dehors mais passez avant par le conservatoire, on connaît la musique.
Imaginez maintenant qu'un quelconque haut responsable ex haut fonctionnaire (et donc revêtu lors des faits en cause des impératifs et obligations juridiques de sa charge) soit mis en examen pour escroquerie en bande organisée à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de voitures ou de scooters. Pour qu'un des leurs se pète la groseille au Monopoly du système. Pas de conservatoire, sa tutelle connaît aussi la musique ; mais pour les "hors sol" jamais de conservatoire
L'argument que ce Richard est utile à la bonne marche de l'entreprise alors qu'il est par la justice sous une accusation infamante et, pour un patron, disqualifiante fait mesurer la nature du système.
Le délit (supposé) en réunion semble donc plus grave que crime en bande organisée au yeux du pouvoir.
Selon que vous serez puissant ou misérable que vous serviez Hollande et le clan des notables
les jugements du château vous laisseront orange ou mettront sur le sable.
PS : La Canaille en l'occurrence a du mal à s'expliquer l'abstention du représentant de la CGT au CA de France télécom. Par moment il faut savoir prendre date devant les méthodes et marquer la condamnation des dérives et des copinages diplomatico affairistes.
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