République ! | N° 36 19 février 2010 | R! |
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Sommaire | |
Éditorial R !>> | Que vive la parole publique ! |
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L'événement R !>> | Culture ? Vous avez dit Culture ? par Jean Souyris |
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Brèves R !>> | L'UMP pour les acquis sociaux (bêtisier) |
Note de lecture R !>> | L'esprit de Philadelphie |
Ce qu'est le groupe «République!» R !>> | |
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Le pouvoir actuel, obsédé par les « réformes » et la « modernisation », cède à son irrépressible envie de créer une nouvelle loi chaque fois qu’un événement de l’actualité trouble, mobilise ou scandalise l’opinion. La Une des différents journaux et les bulletins d’information des radios et des chaînes de télévision sont alors investis, pour donner toute l’ampleur souhaitée à l’événement et aux réactions gouvernementales qu’il suscite. Mais notre arsenal législatif ne dispose pas encore d’une loi pour rendre la confiance obligatoire. La parole publique est dévalorisée et cette confiance tant souhaitée se dérobe, si l’on en juge par les réactions constatées dans nos environnement respectifs autant que par les gestes de violence ou de désespoir qui se développent. Les citoyens en majorité doutent que leurs préoccupations intéressent les politiques, et ils renvoient dos à dos la gauche et la droite pour diriger le pays. Le scepticisme à l’égard de la « modernisation » annoncée, les inquiétudes quant aux conséquences de ces bouleversements décidés en haut lieu, sans que le peuple souverain ait son mot à dire, tout concourt à la défiance vis-à-vis de ces lois et de ces « réformes » menées au pas de charge dans un environnement économique incertain. Quelles raisons justifient la réforme de la procédure pénale et que devient l’indépendance des juges, quand la politique sécuritaire du gouvernement multiplie les gardes à vue et remplit les prisons ? ( lire l’article d’Etienne Tarride). Quelles mesures faudrait-il mettre en place pour que les attentes des citoyens soient prises en compte ? On parle de scrutin à un tour … Pourquoi ne pas supprimer les élections pendant qu’on y est ? Ou les remplacer par le tirage au sort comme le suggèrent certains ? (lire l’article d’André Bellon) Quelle place réserve-t-on à la culture dans la restructuration des collectivités territoriales dont les ressources sont réduites de façon drastique ? (lire l’article de Jean Souyris) Quelques questions, parmi beaucoup d’autres, posées par les citoyens eux-mêmes qui pensent qu’ils sont les mieux placés pour défendre et comprendre leurs intérêts. Et prendre leur destin en main en refondant la République ! |