Emmanuel Macron se prononce pour une "défaite de la Russie en Ukraine", mais "pas pour son écrasement". Retour sur l'histoire par Jean Lévy

1919 En Russie, les troupes françaises en guerre contre le pouvoir bolchevik

Et en 1942, la LVF en Russie

Les responsables politiques de près de 150 pays se retrouvent à Munich,  en Allemagne, pour trois journées d'échanges et de débats sur le thème de la sécurité mondiale.

Au menu cette année : l'Ukraine et les relations sino-américaines.

Au sujet du conflit en Ukraine, Emmanuel Macron souhaite "la défaite de la Russie", mais  pas "son écrasement". Bon prince, il veut ainsi apparaître comme "un modéré" et en divorce avec les boutes-feux de Washington qui rêvent de morceler la Russie pour mettre main basse sur ses richesses.

Mais la réalité est tout autre.

Macron alimente le brasier en fournissant à l'Ukraine armes les plus sophistiquées, leurs munitions et la formation des militaires ukrainiens à ce matériel

Ces armes sont utilisées contre les Russes D'où l'idée d'une participation de la France au conflit, qui compte d'ailleurs sur ces armes pour infliger une défaite à la Russie.

Les citoyens français qui s'inquiètent de la tournure des évènements, ceux qui ne prennent pas les infos officielles pour de l'argent comptant, ceux qui se rappellent qu'ils doivent leur libration d'abord aux armées de l'Union soviétique, à Stalingrad  et à Koursk et à Berlin, ayant ainsi démantelés l'armée nazie, absente aux trois-quarts, sur les plages de Normandie, tous ces Français qui n'ont pas la mémoire courte, refusent aujourd'hui de faire la guerre américaine à la Russie

Et pourtant, c'est  aux prémices d'une guerre larvée menée par Paris contre Moscou. à laquelle nous assistons. Certes, en catimini, les Assemblées parlementaires de la République n'ayant jamais été consultées par le président de la République sur notre participation au conflit.

L'histoire nous apprend que jamais, de notre histoire,  le pouvoir russe n'a engagé de conflit contre la France. Par contre, les autorités de notre pays ont elles, et à plusieurs reprises, déclenché la guerre contre la Russie.

Napoléon Ier en 1812, et ce fut le désastre de la Bérésina.

En 1854, son neveu Napoléon III, conclut avec  l'Empire ottoman, l'Angleterre une alliance afin de contrer la Russie, refusant la mainmise de la Russie sur l’ensemble des populations orthodoxes de l’Empire ottoman, en Crimée, notamment. L'Angleterre, quant à elle, portée par le gouvernement de la reine Victoria, souhaite limiter l'influence de la Russie en Méditerranée et en Orient. Et ce fut la guerre de Crimée, ainsi provoquée, dont la  France se mêla..

Au XXème siècle, en 1919, la France intervient à nouveau en Russie avec les Alliés - et l'Allemagne ! - pour écraser le pouvoir bolchevique issu de la Révolution de 1917. Avec l'échec que l'on sait.

Sans parler de la LVF, la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme, formée en 1942 avec le soutien du gouvernement du Maréchal Pétain et de l'Occupant allemand, des soldats français qui servirent en Russie.

Qu'on nous nomme une seule agression de celle-ci contre notre pays !

C'est pourquoi nous nous opposons à toute aide miliaire française contre la Russie !

JEAN LEVY

Article publié mardi 21 février 2023

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