Retour sur la dette.
Est-elle grècque ?
 
Publié le 15 Février 2012
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Reprise ici d'une p@ge importante partie vagabonder dans les reliures du c@rnet :    
 
Le comportement des saigneurs des peuples d'Europe vient de franchir les limites de l'insupportable :
Les troupes d'occupation économique de l'UE, ses commandos de la BCE la coalition du FMI débarquent.
 
Menaces, mise sous tutelle, annexion des richesses, confiscation du patrimoine.
 
Plus d'un actif sur cind (21.2%) est mis au chomage. les profits grimpent et le patronat veut baisser les salaires de 30 à 50%. 
 
Aucun peuple ne peut accepter cela. Les grecs ne l'accepteront pas.
 
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Droites et sociaux démocrates grecs approuvent.
 
Droites (toutes) et les sociaux démocrates du reste de l'UE acquiescent et encouragent la BCE tandis que le GUE bat la campagne à cueillir des simples pour faire des remèdes de bonne femme pensant ainsi stopper l'hémorragie.
 
La CES démontre à chaque jour qui passe son incapacité (sa non volonté ?) à faire jouer la solidarité avec les travailleurs de Grèce.
 
La colère qui monte à travers toute la Grèce contre ceux qui ont puisé sans compter dans la richesse pour se faire des matelas dorés à Londres ou en Suisse ou dans les souterrains des monastères n'a d'égal que la haine qui anime un peuple trompé par une UE qui a organisée la mise en coupe réglée de l'économie de la 24ème puissance économique mondiale.
 
Et si nous revenions sur la question de spécifique de la "dette grecque" ?
 
Petit rappel rien qu'au 20ème siècle le peuple grec a du subir 2 dictatures et 15 guerres ou coups d'états tous fomentés par la réaction au service de ceux qui persistent à la piller aujourd'hui.
 
Un pays exclus d'autorité du droit à réparation des crimes nazis pour avoir refusée "l'affectueuse tutelle" impérialiste de la GB en 1945 qui conduira à la guerre civile d'où la haine de Churchill.
 
En appliquant à l'Allemagne les taux que la BCE applique à la Grèce, intérêt et principal, ce sont des milliards d'euro que l'Allemagne doit à la Grèce.
 
Poursuivons la logique d'épicier de l'UE et ses outils de guerre économique pour leur retourner le propos :
 
Précisons que ce qui suit est calé sur le droit international tel que ratifié par toutes les conventions en cours :
 
Du côté allemand, on a jusqu’ici refusé de payer des réparations au motif que lors la Conférence de Londres en 1953, cette question avait été renvoyée à la conclusion d’un traité de paix encore à venir entre l’Allemagne et les Alliés. Or, ce traité ne pouvait être signé qu’après la réunification de l’Allemagne. L’Allemagne réunifiée est donc tenue depuis 1990 d’honorer les obligations de réparations qui lui incombent au titre de la Deuxième guerre mondiale.
 
Selon le droit en vigueur, ce traité correspond à l’accord signé le 12 septembre 1990 à Moscou entre les deux États allemands et les quatre puissances victorieuses de la Deuxième guerre mondiale (il est connu sous le non de Traité Deux plus Quatre).
 
Si nous prenons pour bases les traités internationaux en vigueur au plan diplomatique, Les réparations dues à la Grèce sont les suivantes : 

1. Solde des réparations dues au titre de la Première guerre mondiale, soit 80 millions de marks, au taux de change de 1938. 

2. Dettes allemandes accumulées entre les deux guerres au titre du domaine du commerce bilatéral entre les deux guerres, soit 523 873 000 dollars, au taux de change de 1938 
3. Réparations établies lors de la Conférence de Paris en 1946, soit 7,1 milliards de dollars US, au taux de change de 1938 (dédommagements pour la réquisition de biens publics et privés, pillage et destructions).

4. Droits relatifs à un emprunt forcé de 3,5 milliards de dollars que la Banque de Grèce avait dû contracter pour couvrir les frais liés au stationnement des troupes d’occupation en Grèce et à l’approvisionnement en nourriture de l’Afrika-Korps du général Rommel.
 
 
Notons aussi que quand on parle dette, personne ne rappelle l'impôt d'occupation de près d'un demi-milliard d'Euro que l'armée allemande d'occupation avait imposé à la Grèce.
 
 Les experts chiffrent aujourd’hui les exigences légitimes de la Grèce à 13 milliards de dollars US date de constat de la dette. Si on affecte ce montant d'un taux d'intérêt classique de 3 % sur 66 ans (sachant que la Grèce en 2012 est contrainte d'emprunter à 3.2% par la BCE, ), on parvient à un total à minima de 95 milliards de dollars à rapporter aux montant et conditions du "prêt" qui est en débat aujourd'hui.
 
Si on prend l'origine au 8 mai 1945, cela monte à environ 430 milliards d'Euro (interête et principal).
 
Alors, on reparle de dette ?
 
 Pour faire bon poids, La Canaille y rajoute et ce n'est que justice, les 10 millions d'€ que la Grèce a sortis de ses caisses pour indemniser la communauté Juive de Salonique après le saccage de son cimetière par les troupes hitlérienne lors des raffle de l'occupation, somme que l'Allemagne n'a jamais remboursée.
 
L’Italie, s’est acquittée de toutes ses obligations de réparations envers la Grèce. Il en va de même pour la Bulgarie, qui a occupé la Grèce conjointement avec l’Allemagne et l’Italie de 1941 à 1944, et qui a tenu à réparer le tort causé par ses troupes au peuple grec. Le capital allemand déjà présent et bénéficiaire massif dès l'époque est lui totalement exonéré.
 
On reparle toujours de dettes ?
 
Quand les pendules auront été mise à l'heure, pour que les comptes soient soldés ne restera à payer que ce que les "marchés financiers" doivent au peuple grec au titre des dommages de sa guerre économique, le pillage et la liquidation de son agriculture, son industrie ses services. Le programme d'appropriation des les leviers de l'économie proposé par le KKE y répond.
 
Et là les autres peuples déjà attendus à la solidarité sur ce qui précède devront agir coalisés à leur côté dans leur intérêts commun.
 
La Canaille a plus que jamais envie de chanter l'internationale
 
Sur une population de 7 millions d’habitants, la Grèce a perdu, du fait d’opérations militaires, 70 000 personnes directement et 12 000 civils indirectement ; en outre, 38 960 personnes ont été exécutées, 100 000 (essentiellement des Grecs juifs) assassinées dans des camps de concentration et 600 000 sont mortes de faim.