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Pas un seul ouvrier, pas un seul employé, pas un seul privé d'emploi !

Pas un seul ouvrier, pas un seul employé, pas un seul privé d'emploi !

"canempechepasnicolas" :

 

Depuis que le suffrage universel existe, la classe dominante impose un système de vote qui lui permet de régner. Ecarter les "classes dangereuses" des Assemblées reste, aujourd'hui comme hier, pour la grande bourgeoisie l'objectif premier. Le pouvoir socialiste a mobilisé pour obtenir la parité hommes-femmes des élus, mais jamais pour une représentation équilibrée des classes sociales. L'absence totale d'ouvriers parmi les députés, censés représenter la nation, n'a jamais ému le PS. Pas le moindre quota proposé. Et qui représente les 5 millions de chômeurs ?

En écartant - la "gauche" comme la droite - la représentation proportionnelle, ce n'est pas la "stabilité" qui est recherchée, c'est l'assurance d'un pouvoir sans partage ! Et, par exemple, de mettre en pièces le Code du Travail sans que les victimes - les salariés - puissent s'y opposer par leur présence sur les bancs de l'Assemblée.

Quand les députés d'un parti vraiment communiste était nombreux parmi les élus, les ouvriers et les employés étaient, de ce fait, naturellement représentés. Avec, au bout du compte, le vote de lois sociales pour le monde ouvrier.

C'est ce "danger" que le pouvoir PS ou UMP veut à tout prix éviter.

Tout le reste n'est que littérature.

 

LR, PS, FN... A chaque parti politique sa proportionnelle

Le groupe écologiste devait présenter mercredi à l'Assemblée nationale une proposition de loi introduisant la proportionnelle intégrale aux élections législatives. Qu'en pensent les autres partis politiques? Tous ont un avis sur la question, rarement dénué d'arrières pensées électorales.

Les écologistes devaient présenter* mercredi une proposition de loi visant à instaurer la proportionnelle intégrale aux prochaines élections législatives. Le geste est avant tout symbolique. Les députés verts ne disposent pas de "niche parlementaire" pour soumettre le texte au vote de l’Assemblée nationale.

Si la proposition est symbolique, le débat revêt un enjeu majeur. En France, les députés sont élus au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Dans ce système, tous les candidats peuvent concourir au première tour de l'élection. Sont qualifiés au second ceux qui ont obtenus plus de 12,5% des inscrits. Ce mécanisme favorise les grands partis et les formations susceptibles de nouer des alliances. A l'inverse, il affecte les petits partis et le FN, qui paie sa stratégie d'isolement.

Remplacer ce système par un scrutin proportionnel est un vieux serpent de mer, qui remonte à la surface au gré des campagnes électorales. Certains partis, comme Les Républicains, y sont historiquement hostiles. D'autres l'appellent de leurs vœux depuis des décennies. Mais tous n'ont pas la même lecture de ce que devrait être une élection à la proportionnelle. Sur ce sujet, intérêts politiques et déclarations d'intention sont étroitement liés. Le JDD.fr fait le point.

A droite, une méfiance historique

La droite est historiquement hostile à la proportionnelle. Elle agite le spectre de la IVème république, où une Assemblée nationale sans majorité faisait et défaisait les gouvernements successifs au gré de coalitions incertaines. Il y aurait un "parlement sans majorité" met en garde François Fillon. "Ce serait pour nous un vrai casus belli", abonde Christian Jacob.

Cette crainte d'un "régime des partis" n'est pas sans arrières-pensée électorales. En 1985, François Mitterrand avait introduit la proportionnelle intégrale pour freiner la pousse du RPR aux législatives de 1986. Pari réussi, la droite n’avait obtenu qu’une courte majorité absolue et 35 députés FN avaient fait une entrée fracassante au Palais-Bourbon. Nommé Premier ministre, Jacques Chirac s'empressera de rétablir le scrutin majoritaire pour 1993.

Avec un FN au plus haut, l'opposition n'a rien à gagner au retour de la proportionnelle. Nicolas Sarkozy s’est pourtant engagé en 2007 puis 2012 à en introduire une "dose limitée" aux élections législatives.

Un exécutif hésitant

"J'introduirai une part de proportionnelle à l'Assemblée nationale." C'était l'engagement n°48 du candidat Hollande. Objectif : assurer une meilleure représentativité de l'Assemblée nationale, sans empêcher la constitution de majorités solides. Dans un entretien auMonde, en août 2014, le président a confirmé cette proposition, en y introduisant une condition : "J'y suis prêt si une majorité peut s'accorder sur cette orientation, avec une réduction du nombre de parlementaires."

Mais François Hollande aurait renoncé à un tel projet en novembre 2014, selon le Canard Enchaîné. Contrairement à son  prédécesseur socialiste, le chef de l’État ne souhaite pas assumer la "lourde responsabilité" de propulser des dizaines de députés frontistes au parlement.

Autre crainte, "et c'est le motif qui pèse le plus lourd" selon l'hebdomadaire, celle de renforcer le groupe écologiste à l'Assemblée nationale et de nourrir ses velléités d'indépendance. Cet engagement a été enterré par le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll sur le plateau de France 2.

Verts, Front de gauche et UDI
pour une proportionnelle intégrale

Ces partis sont dépendants de leurs alliés, l'UMP et le PS. La proportionnelle leur ferait gagner en autonomie. Ils la veulent intégrale, ce qui augmenterait de manière significative leurs nombre de députés.

Outre la proportionnelle intégrale, la proposition de loi portée par François de Rugy prévoit une réduction du nombre de parlementaires, qui serait ramené à 450.

En novembre 2012, Jean-Luc Mélenchon avait proposé l'introduction d'une proportionnelle intégrale avec une contrepartie : l'impossibilité de renverser un gouvernement sans majorité parlementaire alternative.

Patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde estime lui-aussi qu'une simple "dose" de proportionnelle n'est pas souhaitable. Il faut la "généraliser" afin de donner de la "lisibilité" aux Français et une meilleure représentativité de leurs choix, de nature à faire "baisser l'abstention en n'écartant pas tout ce qui serait différent du système en place", déclarait-il à Radio J en avril.

Le Modem favorable à une "dose" de proportionnelle

François Bayrou s'est prononcé en 2012 pour une réduction de 30% du nombre de députés à l'Assemblée et pour l'instauration d'au moins 25% de sièges élus à la proportionnelle. Il a réitéré cette proposition en mars, se livrant à une analyse audacieuse.

Selon lui, une telle mesure  serait un antidote à la montée du FN. La règle du scrutin majoritaire, explique-t-il, est devenue "dangereuse" car "sous un certain seuil, elle empêche la représentation, mais au-dessus, elle multiplie la représentation".En clair, le FN pourrait devenir le grand bénéficiaire du scrutin majoritaire s'il confirmait sa poussée.

Le cheval de bataille du FN

Le Front national a recueilli 25% des voix au premier tour des élections régionales mais ne compte que deux députés. Le prix d'une stratégie d’isolement, qui le prive d’alliés de poids.

Aux élections législatives, le FN n’a aucune difficulté à franchir la barre des 12,5% des inscrits au premier tour. Mais remporter le second tour, dans un duel ou une triangulaire, demeure un obstacle quasi-infranchissable. Marine Le Pen souhaite donc une proportionnelle intégrale, susceptible d’envoyer une centaine de députés FN à l’Assemblée nationale.

* Suite aux révélations mardi soir de Wikileaks sur les écoutes des présidents français et la tenue d'une réunion avec les chefs de file parlementaires à l'Elysée, la présentation de cette proposition de loi a été "reportée à une date ultérieure".

Tag(s) : #Politique française
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