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En lutte à Berlin comme à Paris...

En lutte à Berlin comme à Paris...

 
 
 

MlN, pour Solidarité internationale PCF, d’après correspondances locales, 4 juillet 2015

Le grand hôpital universitaire de Berlin, la Charité, vient de connaître une grève historique. Les 13.000 salariés ont massivement approuvé l’appel à la grève illimitée du syndicat Ver.di. Le mouvement a été suspendu le 1er juillet après 11 jours et des concessions de la direction.

Le 2 juillet 2015, une manifestation commune a rassemblé les hospitaliers et les postiers, eux aussi engagés dans une grande grève, devant le Parlement (Bundestag) où a commencé à être examiné le projet de loi de restructuration des hôpitaux, autrement dit d’austérité renforcée.

La coïncidence avec la situation française, le récent mouvement à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, le projet de loi santé de Mme Touraine, est tout sauf fortuite !

Les personnels de la Charité sont à bout comme ceux de l’AP-HP.

Les principales revendications portées par le syndicat berlinois portent sur les conditions de travail. Il a mis en avant notamment l’exigence d’un plafonnement du nombre de patients par soignant :

  • Au moins deux personnels soignants par service la nuit
  • Dans les services de soins intensifs et les services pédiatriques : pas plus de 2 patients par soignant
  • Dans les autres services : pas plus de 5 patients par soignant

La direction a fini par accepter, par écrit auprès du syndicat, d’intégrer ces objectifs de diminution de la surcharge de travail à l’ordre du jour des prochaines négociations collectives annuelles obligatoires.

Ce succès n’a rien de définitif et la grève n’est que suspendue.

Car le lien est direct entre la question de l’allègement de la surcharge de travail et celle de l’emploi et des financements. Et si la direction de la Charité semble être prête à lâcher des dispositions sur la première, le gouvernement reste engagé dans une politique de coupe des moyens de l’hôpital public.

Là encore, le parallèle est direct avec Paris et la France. La volonté du directeur de l’AP-HP de supprimer des jours de récupération et d’intensifier la journée de travail correspond à l’objectif d’économiser l’équivalent de 4000 emplois. C’est la quote-part de l’AP-HP dans le cadre du plan gouvernemental de prélèvement de 3 milliards d’euros sur les hôpitaux publics d’ici 2017.

A Berlin comme à Paris, la grève bénéficie d’un large soutien de l’opinion publique, malgré le report de milliers de consultations et d’opérations non urgentes. Plusieurs initiatives de soutien se sont tenues. Des convergences avec d’autres mouvements se développent.

La grève est suspendue au plus fort de la combattivité des personnels, sur la base d’une première avancée. Elle est prête à repartir.

A Berlin comme à Paris ?

 

SOURCE:

 

Tag(s) : #Europe
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