Des habitants de Ouagadougou ont installé des barrages dans les rues de la capitale après l'annonce du coup d'Etat, ce jeudi 17 septembre.
Burkina Faso : putsch par un proche de Campaoré |
Le général Gilbert Diendéré, proche de l'ancien président Blaise Compaoré, a pris la tête des putschistes qui ont renversé les autorités de transition au Burkina Faso, promettant d'organiser "rapidement" des élections prévues à l'origine pour octobre. Ce coup d'Etat militaire a lieu alors que ce pays de dix-sept millions d'habitants, enclavé au cœur du Sahel, se préparait aux scrutins présidentiel et législatifs du 11 octobre, censés clore la transition ouverte par la chute de Blaise Compaoré, il y a moins d'un an. Les violences qui ont eu lieu lors de ce putsch ont fait au moins trois morts et une soixantaine de blessés. Des militaires de la garde présidentielle, qui retiennent toujours en otages le président et des membres du gouvernement, quadrillaient la capitale, tirant pour disperser des manifestants hostiles au coup d'Etat. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, a demandé aux militaires burkinabés de "faire preuve de retenue et de respecter les droits de l'homme et la sécurité" de la population. M. Ban a réitéré sa "ferme condamnation du coup d'Etat" dans le pays et a estimé que "les responsables de ce coup d'Etat et de ses conséquences devaient rendre des comptes".Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, a rencontré le général Diendéré pour le sommer de libérer les responsables détenus et de reprendre la transition politique, selon des diplomates. Le contingent militaire français présent au Burkina Faso n'a "pas à interférer" dans les événements en cours à Ouagadougou, a déclaré François Hollande, le président de la France. |
Après avoir arrêté le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida, mardi, les militaires du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), ont annoncé avoir démis le chef de l’Etat burkinabè et le gouvernement et dissous toutes les institutions de la transition. Le général Diendéré, à la tête du putsch, assure que l’ancien président Blaise Compaoré n’a rien à voir dans ces événements. Dans les rues de la capitale, où un couvre-feu doit être instauré à partir de 19 h TU, la tension est à son comble.
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L'annonce de la séquestration du président burkinabè, Michel Kafando, et du Premier ministre, Isaac Zida, par des hommes du RSP a été suivie de manifestations spontanées, dès mercredi après-midi à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney -
Des membres du RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, à Ougadougou ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney -
Des troupes militaires patrouillent à Ouagadougou, quelques heures après l'annonce du coup d'Etat, ce jeudi 17 septembre.
AFP PHOTO / AHMED OUOBA -
Des habitants de Ouagadougou se mettent à couvert pour observer les soldats du RSP près du palais présidentiel, quelques heures après l'annonce du coup d'Etat.
REUTERS/Joe Penney -
Des opposants au coup d'Etat manifestent dans les rues de Ouagadougou, après l'annonce du coup d'Etat, ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney -
Des habitants de Ouagadougou ont installé des barrages dans les rues de la capitale après l'annonce du coup d'Etat, ce jeudi 17 septembre.
AFP PHOTO / AHMED OUOBA -
Un Burkinabè montre des douilles trouvées à proximité du palais présidentiel de Ouagadougou, ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney -
Des membres du RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, à Ougadougou ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney -
Un homme court après avoir entendu des coups de feu, dans une rue proche du palais présidentiel à Ouagadougou, ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney -
A la télévision publique burkinabè, un homme portant l'uniforme du RSP est apparu pour annoncer la dissolution des autorités de la transition, le 17 septembre 2015.
RTB -
Dès mercredi soir, des manifestants se sont rassemblés sur la place de la Révolution.
REUTERS/Joe Penney -
Dans l'après midi de mercredi, des manifestants réclamaient la libération de Michel Kafando et Isaac Zida, retenus par des militaires du RSP.
REUTERS/Joe Penney -
L'annonce de la séquestration du président burkinabè, Michel Kafando, et du Premier ministre, Isaac Zida, par des hommes du RSP a été suivie de manifestations spontanées, dès mercredi après-midi à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney -
Des membres du RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, à Ougadougou ce jeudi 17 septembre.
REUTERS/Joe Penney