C'est triste à dire, mais la hausse du chômage de 1,2% en octobre, déjà impressionnante, n'est pas la plus mauvaise nouvelle annoncée le 27 novembre par la Dares, à l'occasion de sa publication mensuelle.
La ministre du travail Myriam El Khomri, en sortant un nouvel indice de son chapeau (moyenne de chiffre sur 3 mois) a voulu, malgré la brutalité des chiffres, se montrer confiante dans la solidité de la reprise.
Et de ce fait elle a caché un énorme problème: leur nombre ne cesse d'augmenter, et beaucoup plus vite que les autres. Sur 5,435 millions de chômeurs de catégorie A, B et C, 45% sont inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus.
Cette courbe du chômage n'est pas prête de s'inverser: elle grimpe inexorablement depuis 5 ans, et à aucun moment, sa tendance à lma hausse n'a montré le moindre signe de faiblesse depuis quatre ans.
Quand bien même la croissance gagnerait en vigueur, les chômeurs de longue durée seraient les derniers servis. "Le risque qu'il faut combattre, c'est le risque d'une exclusion durable difficilement réversible même en cas de retour de la croissance", avait ainsi déclaré à leur sujet le précédent ministre du travail, en février au journal le Monde.
Passé 50 ans, plus le trou dans le CV est important, plus il devient difficile de décrocher un entretien, et un travail...
On mesure là les effets terrifiants des politiques et des lois successives de recul de l'âge de la retraite au delà de 60 ans ! Comme l'avait dit la CGT, le but des réformes sur les retraites n'était pas d'adapter la retraite au vieillissement et à l'allongement de la durée de vie, mais de baisser le niveau des pensions, et d'accroitre le nombre de retraités-pauvres.