Quand on vous disait que l'UMPS, ce n'était pas une invention...

Même en Île-de-France, où la bataille a été brutale, la passation de pouvoir entre le socialiste Huchon et la LR Pécresse a été chaleureuse, de même que la commune inauguration par Hollande et Xavier Bertrand et l'accolade Estrosi-Vauzelle

Hollande qui fait les yeux doux au centre, MM. Bertrand et Estrosi, qui parlent doux aux électeurs de gauche qui les ont fait élire : à 16 mois de la présidentielle, les lignes politiques bougent.

Une semaine après le deuxième tour des élections régionales, et si la droite implosait ? Deux Français sur trois le pensent  et près de la moitié des adhérents LR aussi. Et s’ils l’envisagent, c’est que le spectacle offert depuis une semaine a de quoi leur donner raison.

Les résultats du parti Les Républicains (LR) de Nicolas Sarkozy aux régionales est loin des espoirs. Revenu en politique « faire rempart au front national », il doit la victoire de Xavier Bertrand en Nord Pas-de-Calais Picardie et celle de Christian Estrosi en Paca non pas à sa capacité d’attirer les électeurs du FN mais au PS qui s’est désisté.

Christian Estrosi et Xavier Bertrand ont fait des virages spectaculaires dans leurs discours au vu de leur campagne d’avant premier tour. Valérie Pécresse a dès dimanche soir dit son attachement au président Chirac, ce qui politiquement était une façon de dire qu’elle ne devait rien à Sarkozy. La nouvelle présidente d’Île-de-France, proche de Fillon, s’est aussi désolidarisée du remplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet, n°2 du parti, par Laurent Wauquiez, n°3 et vainqueur en Auvergne Rhône-Alpes et au profil beaucoup plus droitier.

2017 : balle au centre ?

François Hollande, dont le parti est loin d’être gagnant des régionales, profite du fait que Nicolas Sarkozy délaisse le centre et se droitise, pour développer l’idée très populaire d’une grande coalition qui intégrerait le centre droit et la gauche, persuadé que la présidentielle se gagnera là.

Alain Juppé, candidat à la primaire, et Bruno Le Maire, qui le sera officiellement bientôt, ont depuis longtemps pris du champ par rapport à Sarkozy. Comme les fillonnistes, ils mettent en avant leur projet pour la France pour s’opposer au pouvoir socialiste, mais en prenant soin de ne pas froisser l