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Et c'est le personnel qui devrait travailler plus...
Air France : 1 400 postes supprimés en discussion
La direction d'Air France va bien ouvrir un nouveau plan de départs volontaires jusqu'en 2017 et s'apprête à demander de nouveaux efforts notamment au personnels navigants.
Nouvelle cure d'amaigrissement chez Air France. Hier, au cours d'un Comité central d'entreprise (CCE), la direction de la compagnie aérienne devait annoncer un nouveau plan de départs volontaires portant sur 1 400 postes au sol ainsi que 200 postes d'hôtesses et stewards d'ici début 2017.
Aucun départ ne sera forcé contrairement au fameux «plan B» qu'avait brandi la direction le 5 octobre dernier. Il prévoyait 3 000 suppressions de postes, une réduction de la flotte ainsi que des fermetures de lignes internationales déficitaires. Ces propositions appartiennent au passé car Alexandre de Juniac, PDG d'Air France, entend maintenant dérouler un plan de croissance pour la compagnie tricolore. Au menu : ouverture d'une à deux nouvelles lignes long-courrier par an jusqu'en 2020, confirmation de la livraison des avions nouvelles génération (Airbus A350 et Boeing 787) pour Air France et net accroissement de celle de la filiale low cost Transavia qui pourrait presque doubler pour atteindre quarante appareils contre 26 actuellement.
Revers de la médaille, la direction d'Air France va encore demander des efforts de productivité notamment au personnel navigant dont les coûts restent encore supérieurs aux concurrents comme Lufthansa ou British Airways par exemple. Le syndicat des pilotes de lignes (SNPL) a déjà prévenu par un communiqué qu'en l'état le plan de la direction ne serait pas signé. Le SNPL dénonce une vision comptable de la direction qui réduit la voilure alors que le marché progresse de plus de 5 % par an. Même si Air France a renoué avec les bénéfices (118 M€ l'an dernier), une première depuis 2008, les marges de manœuvre sont étroites. Toutefois, la forte chute du pétrole pourrait faire économiser jusqu'à deux milliards à la compagnie cette année.
La direction gagne face aux pilotes
La cour d'appel de Paris a tranché hier en faveur d'Air France dans le conflit l'opposant au syndicat de pilotes majoritaire (SNPL) sur la pleine application du précédent plan de restructuration «Transform». La justice avait été saisie par la compagnie aérienne en raison d'un litige concernant «Transform 2015», un plan comprenant des efforts de productivité négociés avec les pilotes pour la période allant de début 2012 à fin 2014. La direction reprochait au SNPL d'avoir bloqué la mise en œuvre des dernières mesures, notamment sur la baisse de la majoration des heures de nuit ou de l'avancement. Selon elle, les pilotes ont réalisé 13 % de gains de productivité au lieu des 20 % escomptés. En première instance, le tribunal de grande instance de Bobigny avait autorisé mi-octobre «l'arbitrage du président d'Air France», pour mettre fin au blocage. Le SNPL n'a pas encore réagi à cette décision de justice qui lui est défavorable.