Avec la bénédiction du patron de BusinessEurope, le couple franco-allemand donne spectacle à Verdun, par Jean LEVY

Dimanche 29 mai, télés er radios, ont célébré le "couple franco-allemand" dans le cadre du 100ème anniversaire de la bataille de Verdun. L'évènement sert de prétexte à relancer l'Union européenne, dont la politique éloigne de plus en plus les peuples du continent.

Les gouvernements d'Allemagne et de France tentent, "au nom de la Paix" entre les deux pays, de se servir du martyr de millions de soldats  pour justifier l'entente économique et politique, qu'ils veulent de plus en plus étroite entre les deux Etats.

L'opération mérite toute une série de réflexions.

En France, la propagande officielle dénonce l'horreur des massacres de masse des soldats des deux nations durant la guerre de 14-18 pour redonner vie à l'illusion que l'UE est la garante d'une paix durable sur le continent. Et de dénoncer ce conflit comme une monstrueuse erreur, véritable crime contre l'humanité. 

Mais QUI en France, par exemple, sont responsables de cette "erreur", de ce crime ? Si ce ne sont les gouvernements  de l'époque : Henri Pointcarré, président de la République, Georges Clémenceau, le chef de l'exécutif ? Et l'Etat Major...Et bien sûr, les grands patrons des usines d'armement, les Schneider, les de Wendel,  qui se sont enrichis à milliards des commandes de guerre ?

Qui parle de leurs responsabilités, à l'égal de leurs homologues allemands ?

Au contraire, les dirigeants français de la Grande Guerre sont toujours couverts d'honneur et de gloire dans l'histoire officielle !

Par contre, les premiers héros, ceux qui ont refusé d'avaliser le massacre généralisé, ceux qui ont mis "crosse en l'air", les fusillés pour l'exemple, sont toujours mis à l'index de notre histoire nationale. Politiciens de droite ou de "gôche" refusent toujours de les réhabiliter. Ils restent des "traitres" ou des "lâches" aux yeux des bien-pensants.

Certes, pour faire semblant d'être sensibles à l'horreur des tranchées, la propagande officielle  - toujours au nom de la "réconciliation franco-allemande - daigne célébrer quelques épisodes - brefs - de fraternalisation entre soldats des tranchées opposées, à condition que la courte récréation dure peu, et qu'aussitôt, les combats de mort reprennent comme avant...

Ainsi, les fausses complaintes "pacifistes" chantées par les autorités des deux côtés du Rhin,  ne sont que faux-semblants pour égarer les peuples, le notre en particulier, et leur faire accepter la nouvelle kollaboration franco-allemande, dominée par les deux patronats, le Médef et le BDI, unis dans Business Europe, qui ne cherchent dans "l'Europe" que le terrain de jeux des multinationales, débarrassées des frontières et des octrois, sans entraves, ni Codes du travail, avec la libre circulation des hommes et des marchandises dans un marché unique libre et non faussé.

Le spectacle de Verdun, sa mise en scène, et ses  comédiens, le "couple franco-allemand Merkel-Hollande" en prime time, ne sont que propagande pour foule désœuvrée.

Tout le reste n'est que littérature.