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Grande-Bretagne : alors que la City et le grand patronat sont fanatiques de  l'Union européenne,  la FÉDÉRATION SYNDICALE des TRANSPORTS britanniques - RMT appelle ses membres à voter pour en sortir

 

 

Traduction MlN pour “Solidarité international PCF – Vive le PCF”, texte du 13 mai 2016

 

Direction du RMT – Circulaire n° NP/140/16/MC, A tous les unions de région et de branche, Vendredi 13 mai 2016, 
Référendum sur l’appartenance à l’Union européenne

 

Chers collègues,

 

Comme vous devez le savoir, la campagne du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne a maintenant débuté.

La position du RMT à ce sujet a été décidée par les adhérents et leurs délégués à l’Assemblée générale annuelle de 2015. Notre syndicat fait campagne en faveur du vote pour la sortie. La résolution adoptée à la réunion annuelle était ainsi rédigée :

« REFERENDUM SUR L’UNION EUROPENNE

Notre Assemblée générale annuelle prend acte que le résultat des élections générales du 7 mai au Royaume-Uni conduit à l’organisation d’ici la fin 2017 d’un référendum sur l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne.

Nous prenons acte que David Cameron a déclaré que son gouvernement avait l’intention de renégocier les termes de l’adhésion de la Grande-Bretagne à l’UE en vue de lever des restrictions pesant sur le monde des affaires et de protéger des intérêts spécifiques des banques et des institutions financières basées à la City de Londres, avant de prôner le vote « oui » au maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE.

Nous constatons que le gouvernement conservateur sera soutenu dans sa tentative de maintenir l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE du patronat par la direction du Parti travailliste au Parlement, les libéraux-démocrates, le parti vert et les partis nationalistes écossais et gallois. Cette coalition pro-UE sera rejointe dans son appel à voter « oui » par la Confédération de l’industrie britannique, l’Institut des dirigeants d’entreprise, les TUC [Trade-Union-Congress : centrale syndicale] et la plupart des milliardaires patrons de presse.

L’assemblée générale annuelle du RMT de 2010 à Aberdeen avait adopté un appel en faveur de la tenue d’un référendum sur l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne et pris la décision de faire campagne pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE en cas de référendum. La position du RMT est ainsi de faire campagne pour un « non » progressiste à l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE.

La dernière assemblée générale annuelle a mandaté le secrétariat général et le conseil exécutif pour qu’ils travaillent à une alliance de syndicats, de militants socialistes et démocrates appelant à voter « non » au référendum à venir sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE en vue de s’assurer que les arguments en faveur des droits des travailleurs et da la propriété publique, hors de la camisole thatchérienne de l’UE, soient exposés aux électeurs britanniques.

Le RMT s’est officiellement inscrit auprès de la Commission électorale comme faisant campagne pour la sortie de l’UE. Le syndicat a été en conséquence affilié aux « syndicalistes contre l’Union européenne » (http://tuaeu.co.uk). Il soutiendra et participera aux initiatives du TAUE. Le syndicat fournira des intervenants aux regroupements socialistes et progressistes contre l’UE. Le syndicat fait aussi campagne publiquement avec d’autres syndicats, des socialistes, des syndicalistes qui partagent nos positions.

En outre, le RMT mettra en avant six points clés en direction de ses membres de tous les secteurs du transport, via RMT NEWS, à travers ses organisations de branche, ses représentants syndicaux et sur les réseaux sociaux syndicaux. Des copies des points ci-dessous seront prochainement à la disposition des conseils de branche et de région sous forme de tracts et d’affiches.

  1. Quitter l’UE pour mettre fin aux attaques contre les travailleurs du rail. Les nouvelles politiques ferroviaires européennes sont conçues pour accélérer la privatisation et l’éclatement du rail. Cela signifiera aussi de nouvelles attaques contre les emplois et les conditions de travail. Les directives européennes rendront impossible le retour de l’ensemble des chemins de fer sous propriété publique.
  2. Quitter l’UE pour mettre fin aux attaques contre les marins et les travailleurs « offshore ». L’UE a imposé le nivellement par le bas et le dumping social conduisant à décimer les marins du Royaume-Uni. Le même processus se produit maintenant dans le secteur « offshore ». Les directives européennes exigent également de soumettre à appels d’offres nos services publics de ferrys.
  3. Quitter l’UE pour mettre fin aux attaques contre les droits des travailleurs. L’UE en faveur des travailleurs : c’est un mythe. En fait, l’UE développe un nouveau cadre politique pour remettre en cause les droits syndicaux, les négociations collectives, les protections des emplois et les salaires. Ce processus est en train d’être encore renforcé dans les pays qui ont reçu une « aide » de l’UE.
  4. Quitter l’UE pour mettre fin à l’austérité. Si vous rejoignez une union, vous attendez de ses membres de se protéger mutuellement en temps de troubles. L’Union européenne a fait le contraire. Elle a utilisé la crise économique pour imposer aux Etats-membres l’austérité et les privatisations. Au lieu de protéger les emplois et les investissements, l’austérité version UE guide l’austérité version Royaume-Uni.
  5. Quitter l’UE pour arrêter l’attaque contre notre Service national de santé. L’accord de partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (TTIP), qui est en train d’être négocié entre l’UE et les Etats-Unis, va faire le jeu des grandes firmes aux dépens des protections et organisations gouvernementales dont notre Service national de santé ! Les règlementations environnementales, le droit du travail, la sécurité alimentaire, les lois relatives à la protection des données personnelles et bien d’autres seront subordonnés au droit des grandes compagnies à réaliser des profits encore plus élevés.
  6. Quitter l’UE pour soutenir la démocratie. Une large majorité des lois qui affectent nos vies sont maintenant élaborées dans l’UE et non plus au Royaume-Uni. Nous n’avons pas notre mot à dire sur ces lois. C’est ce que feu Tony Benn [représentant de l’aile gauche du Parti travailliste, décédé en 2014] disait en 1991…

« Nous discutons de savoir si le peuple britannique va être autorisé à élire ceux qui font les lois sous lesquelles il est gouverné. Le débat n’a rien à voir avec celui de savoir si nous obtiendrions plus de congé de maternité de Madame Papandreou (commissaire européenne) que de Madame Thatcher ».

 

Je serais reconnaissant si vous pouviez faire connaître cette circulaire à tous les membres des branches syndicales et je vous tiendrai informés des développements et des initiatives pendant cette campagne.

Si vous avez des questions à propos de la campagne du syndicat, n’hésitez pas à me contacter.

Bien à vous,

Mick Cash, secrétaire général

 

SOURCE:

 

Tag(s) : #Europe
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