Gros plan sur la multinationale Lactalis, n°1 mondial du lait et des produits laitiers, qui fait face à la colère des producteurs qui se battent pour suvivre...Avec un commentaire de "canempechepasnicolas".

"canempechepasnicolas":

Ainsi, et c'est Capital qui l'écrit, le grand patron de Lactalis, Emmanuel Mesnier, la "quinzième plus grosse fortune de France" avec un patrimoine évalué à 4,4 milliards d'euros, met à genou les producteurs en réduisant le prix du litre de lait payé de 36 à 26 centimes en un an ...

Ainsi la famille Besnier va accroître encore plus sa fortune privée sur le dos des producteurs...

Combien d'entre eux vont pouvoir survivre ?

Quant au gouvernement, il laisse faire : c'est logique, le pouvoir PS aujourd'hui, comme celui de l'UMP hier, ne sont que le bras séculier de l'oligarchie financière dont Besnier est l'un de ses représentants !

Laissons la parole à Capital...

Lactalis doit affronter la fronde des producteurs de lait, qui accusent le géant des produits laitiers de les étrangler, avec un prix d’achat passé en deux ans de 36 à 26 centimes le litre, rapporte l’AFP. Les producteurs reprochent en effet à la firme de Laval d’être un des plus mauvais payeurs de la profession (...)

L’histoire du groupe débute modestement, en 1933, quand André Besnier fabrique ses 17 premiers camemberts avec 35 litres de lait collectés dans les alentours de Laval (Mayenne). Le Petit Lavallois, première marque donnée à ses produits, avec son étiquette emblématique du Laval médiéval, devient vite synonyme de qualité. Le développement connaît une brutale accélération dans les années 50, la société se diversifiant dans le beurre et la crème fraîche. André Besnier commercialise également du lait de consommation et est l’un des premiers à lancer le lait en bouteille de verre d’un litre.

Son fils, Michel, reprend les rênes à son décès, en 1955, et parvient à doubler le chiffre d’affaires en seulement deux ans. Dans le contexte alors porteur des Trente glorieuses, et à coup d’innovations (premier lait conditionné en brique Tetra Pak) et d’acquisitions, la société prospère rapidement dans les années 60, et s’étend dès les années 70 aux Etats-Unis, où le brie est apprécié. Les années 80 et 90 sont celles des grandes manœuvres, avec le rachat des fromageries Claudel-Roustang, d’Atlalait, de Lactel, de Bridel et de la Société des Caves de Roquefort. En 2006, Lactalis rachète l’italien Galbani et fonde avec Nestlé une coentreprise, qui donne un nouveau souffle à sa marque La Laitière.

Le leader mondial du lait et des produit laitiers

Dernier coup d’éclat en date, et non des moindres, le rachat en 2011 de l’italien Parmalat (affichant alors un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, pour 14.000 salariés), qui a propulsé Lactalis au rang de n°1 planétaire du lait et du fromage, devant Danone (BN-68,83 € 0,82 %) et Nestlé. Le géant tricolore réalise un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros, pour 229 sites de production et 75.000 collaborateurs (dont 20% dans l’Hexagone), répartis dans 85 pays. Le groupe est essentiellement présent en Europe (58% des ventes), dans les Amériques (21%) et en Asie-Océanie (14%). Les fromages génèrent 34% du chiffre d’affaires, le lait de consommation 25%, les yaourts et desserts lactés 12%, les ingrédients laitiers et poudres 12% également, et les beurres et crèmes 6%.

Lactalis bénéficie de marques phares, très connues du grand public, dont les plus célèbres sont Président, Galbani, Parmalat, Lactel, La Laitière, Bridel et Salakis.

Les Besnier, une des plus grandes fortunes françaises

Lactalis n’est pas coté en Bourse et reste contrôlé par la famille Besnier. Fort du succès éclatant de la société, Emmanuel, le petit-fils du fondateur, pointe cette année au 15 ème rang du palmarès Capitaldes 100 Français les plus riches, avec un patrimoine évalué à 4,43 milliards d’euros. Une fortune qui devrait s’étoffer à l’avenir, au vu du potentiel du groupe dans les pays émergents, comme l’Inde.

Nicolas Gallant