"The Economist " choisit Macron et le plombe
En quelques mots, The Economist brosse un tableau sévère de la France : pessimisme des citoyens, obésité du secteur public, chômage des jeunes, expatriation des entrepreneurs, répercussions des attentats et de l’état d’urgence dans un pays qui compte la plus forte communauté musulmane d’Europe. Bien que tout le monde admette qu’il faut faire quelque chose, aucune réforme sérieuse n’a prospéré depuis plus de vingt ans.
Mais la campagne en cours brouille le tableau d’une France irréformable, inévitablement partagée entre une vieille droite et une vieille gauche. Comme ailleurs dans le monde, le glacis politique ancien s’effrite. Mais, prévient The Economist, ce mouvement « pourrait revitaliser l’Union européenne ou la ruiner ».
Néanmoins, en tout état de cause, l’élection de l’un des deux serait « une répudiation du statu quo » préludant à de futures réformes qui pourraient être la meilleure ou la pire des choses.
« Une victoire de M. Macron prouverait que le libéralisme attire encore les Européens », assure The Economist. Pour The Economist, c’est donc clair : il faut voter Macron, car il est « pro-libre-échange, pro-concurrence, pro-immigration et pro-Union européenne ». Et aussi, pour faire bonne mesure, « pro-mondialisation ». Un portrait qui se veut flatteur dont Emmanuel Macron se serait probablement passé.
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