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Emmanuel Macron : «Tout porte à croire» que la Russie est derrière l'attaque contre Skripal

La France répète qu'elle pourrait frapper seule la Syrie en cas d'utilisation d'armes chimiques

RT en français

Emmanuel Macron : "Tout porte à croire» que la Russie est derrière l'attaque contre Skripal"...
"La France répète qu'elle pourrait frapper seule la Syrie en cas d'utilisation d'armes chimiques"

 

Angela Merkel avait fait savoir, peu de temps avant le début de la conférence de presse, qu'elle discuterait avec Emmanuel Macron d'une «réponse appropriée» à ce qu'elle a qualifié de «situation très complexe».

Alors que le Royaume-Uni n'a toujours rendu public aucun élément concret incriminant la Russie, Paris a d'ores et déjà choisi de se rallier à la position de Londres, qui tient la Russie pour «coupable» de l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal. Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères, avait été jusqu'à incriminer directement Vladimir Poutine. Une déclaration vivement condamnée par Moscou.

Le 15 mars, Emmanuel Macron, qui inaugurait le Salon du livre à Paris, avait déjà annoncé qu'il ne se rendrait pas au pavillon russe comme initialement prévu. Si Paris, Londres, Berlin et Washington ont publié un communiqué commun rappelant leur «unité» face à la Russie et qu'Emmanuel Macron a promis de répondre «avec fermeté», aucune mesure concrète n'a encore été annoncée par le chef de l'Etat.

Le général François Lecointre, chef d'état-major français, a rappelé le 16 mars sur Europe 1 que la France serait capable de frapper «en autonomie» en Syrie si Damas franchissait la «ligne rouge» édictée par le président Emmanuel Macron.

 

«Vous imaginez bien que le président Macron n'aurait pas fixé une ligne rouge et n'aurait pas fait ce type de déclaration s'il ne savait pas que nous avions les moyens de le faire», a-t-il déclaré. «Vous me permettrez de réserver les détails de la planification que nous faisons au président de la République», a-t-il ajouté.

En mai 2017, Emmanuel Macron avait déclaré que «toute utilisation d'armes chimiques» en Syrie donnerait lieu à une «riposte immédiate» de la part de la France. Le 2 mars, la présidence française avait assuré que Paris et Washington ne toléreraient pas «l'impunité» en cas «d'utilisation avérée» d'armes chimiques en Syrie, et qu'«une réponse ferme serait apportée [...] en parfaite coordination avec [ses] alliés américains».

Moins impératif que son prédécesseur François Hollande sur une destitution du président syrien Bachar el-Assad, ne voyant pas qui pourrait être «son successeur légitime», Emmanuel Macron s'en tient à ne vouloir intervenir qu'en cas d’utilisation d'armes chimiques. En 2012, François Hollande avait déjà juré souhaiter frapper dans ce contexte. Lorsqu'il a annoncé posséder des preuves d'attaques chimiques, il avait toutefois attendu en vain l'aval des Etats-Unis et n'était finalement pas intervenu militairement.

Emmanuel Macron, même s'il semble convaincu de partager les mêmes vues que les Etats-Unis, assure qu'il ne veut dépendre de l'avis de personne quand il s'agit de respecter l'engagement pris. «Quand vous fixez des lignes rouges, si vous ne savez pas les faire respecter, vous décidez d'être faible. Ce n'est pas mon choix», a affirmé le président français en juin 2017, assurant déjà qu'il pourrait frapper seul dans cette éventualité. 

 

Tag(s) : #Impérialisme
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