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L'entrée de l'usine Whirlpool d'Amiens (Somme). D'autres salariés travaillent également sur le site, pour d'autres entreprises. (F. MAGNENOU / FRANCEINFO)

L'entrée de l'usine Whirlpool d'Amiens (Somme). D'autres salariés travaillent également sur le site, pour d'autres entreprises. (F. MAGNENOU / FRANCEINFO)

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Drôle d'ambiance à Whirlpool Amiens (Somme), mardi 24 avril. Les 286 salariés doivent recevoir leur lettre de licenciement dans un mois. Parmi eux, 180 troqueront début juin la casquette du fabricant américain de sèche-linge pour celle de WN, une société créée par un entrepreneur local. "Continuer avec le nouveau ? La question ne se pose même pas. De toute façon, il n’y a plus de boulot à Amiens", résume un salarié sur le parking, au moment d'embaucher. "On est soulagés parce qu’on a un emploi, mais on verra bien. On vit au jour le jour." Seuls vestiges de la lutte des Whirlpool : des drapeaux défraîchis et quelques autocollants aux abords de l'usine.

Les salariés de Whirlpool n\'ont pas pu empêcher la fermeture de l\'usine d\'Amiens (Somme). 
Les salariés de Whirlpool n'ont pas pu empêcher la fermeture de l'usine d'Amiens (Somme).  (F. MAGNENOU / FRANCEINFO)

"On savait déjà que l'usine allait fermer"

Il y a un an, pourtant, la France entière avait les yeux rivés sur ce parking. Ce 26 avril 2017, Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'y livrent à une improbable joute médiatique, en plein cœur de l'entre-deux-tours de la présidentielle. Leur terrain ? L'usine de sèche-linge, dont la fermeture a été annoncée quelques mois plus tôt, fin janvier 2017, par le groupe américain, qui souhaite alors délocaliser sa production à Lodz (Pologne). Les salariés entament une grève le 24 avril pour négocier au mieux le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avec la direction.

En organisant une visite surprise deux jours plus tard, la présidente du FN prend de court son rival : elle s'affiche au milieu des salariés pendant que son adversaire est en réunion en centre-ville avec l'intersyndicale. "On a vu un petit papier circuler à la table jusqu'à Emmanuel Macron, se souvient François Gorlia, délégué CGT. Et nous, on recevait des MMS avec des photos de Marine Le Pen sur le parking." Le candidat d'En marche ! revoit ses plans et décide de se rendre sur place illico, pendant près d'une heure.

 

Emmanuel Macron arrive à l\'usine Whirlpool d\'Amiens (Somme), le 26 avril 2017.
Emmanuel Macron arrive à l'usine Whirlpool d'Amiens (Somme), le 26 avril 2017. (MAXPPP)

Dans ce contexte tendu, l'opération de communication est périlleuse. A son arrivée, Emmanuel Macron est accueilli par une cohue monstre et des journalistes survoltés. Il essuie des sifflets nourris et d'âpres échanges. Marine Le Pen s'était engagée à ce que l'usine ne ferme pas. Le jeune candidat, lui, est venu sans "promesse" mais avec un objectif : "Défendre un plan social à la hauteur d[es] intérêts" des salariés. Ces derniers ne sont pas dupes et accusent déjà les deux adversaires d'opportunisme politique. "On avait dit à Emmanuel Macron qu'il pouvait rencontrer les salariés dans une salle ici, à l'abri des caméras. Mais au départ, il ne voulait pas venir", se souvient Antonio, délégué CGT.

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https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/whirlpool/on-vit-au-jour-le-jour-un-an-apres-le-duel-le-pen-macron-que-deviennent-les-whirlpool-d-amiens_2722265.html#xtor=EPR-51-[tribune-aidez-nous-l-eveque-de-gap-lance-un-appel-a-la-solidarite-nationale-pour-l-accueil-des-migrants-dans-les-alpes_2724377]-20180426-[related]

Tag(s) : #Lutte de Classe
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