front syndical de classe
Vendredi 7 septembre, selon la CGT, 80 salariés sur 240 ont débrayé, pour manifester leur « ras-le-bol » quant à leurs conditions de travail. Un de leurs collègues venait d’être mis à pied à titre conservatoire : jeudi, il était allé uriner en dehors de ses heures de pause, la direction n’aurait pas apprécié.
« Les gars en ont marre d’être pris pour des fainéants », confie Laurent Boitel, secrétaire CGT au CSE (1). Ainsi explique-t-il « le ras-le-bol » qui a poussé les salariés à faire grève dès le matin, se regroupant devant l’entrée. « Ils n’étaient que 10 sur 90 ouvriers, des intérimaires notamment, à rentrer pour travailler. Des personnels de bureau nous ont également soutenus ».
Depuis quelques années, les débrayages se multiplient à Outinord, le dernier datant de fin juin. Il s’agissait ce vendredi de dénoncer « les conditions de travail et les négociations annuelles sur les salaires qui n’aboutissent à rien », explique le délégué.
Il évoque aussi l’événement qui a mis le feu aux poudres : un salarié a été mis à pied pour deux semaines à titre conservatoire. Mardi, la direction lui aurait reproché d’être allé aux WC en dehors des heures de pause. La CGT crie à « l’acharnement ». Le salarié aurait-il eu des mots ou des gestes déplacés à l’encontre de la contremaître qui l’a sermonné ? Non, assure le représentant syndical, mais nous ne sommes pas parvenus à joindre la direction pour corroborer cette version.
(1) Comité Social et Economique, qui fusionne toutes les instances en entreprise depuis la réforme Macro