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2018 : le gros lot pour les actionnaires du CAC 40, encore mieux pourvus en 2019... Mais surtout pas d'impôt richesse sur les gains des spéculateurs ! Et en plus les cadeaux  : près de 100 milliards d'euros grâce au CICE...C'est contre cette politique que se sont levés les gilets jaunes, les Ali Baba d'aujourd'hui en lutte contre les 40 valeurs !. par Jean LEVY
Macron à Versailles pour féliciter ces milliardaires !
Le Figaro
Les entreprises du CAC 40 ont versé 57 milliards à leurs actionnaires en 2018

Ces versements, qui incluent les rachats d'actions, sont en hausse de près de 13%. Total, Sanofi et BNP Paribas sont les entreprises les plus généreuses.

Les sociétés du CAC 40 se portent bien et semblent avoir confiance en l'avenir. En témoignent les données compilées par les auteurs de la lettre Vernimmen, mises en lumière par Les Échos ce mercredi: elles ont versé l'an dernier à leurs actionnaires 57,4 milliards d'euros, soit 12,8% de plus que l'année précédente. Il faut dire que l'année 2017, utilisée comme référence pour le calcul des versements, avait été florissante avec des bénéfices de 92 milliards d'euros dégagés par ces entreprises.

Dans le détail, d'après Vernimmen, toutes les sociétés ont versé un dividende à leurs actionnaires et seulement trois d'entre elles - Engie, Carrefour et Technip - l'ont réduit. Six entreprises, dont Total (2,4 milliards) et Danone (770 millions), ont versé une partie de leurs dividendes sous forme d'actions. Autre fait notable: sur les 57,4 milliards redistribués aux actionnaires, 10,9 milliards l'ont été sous forme de rachats d'actions. Ce montant est en hausse de 65% sur un an, preuve de l'engouement des entreprises pour cet outil. «Ces rachats sont discrétionnaires et n'impliquent, contrairement, aux dividendes, aucun engagement implicite de récurrence», rappelle Pascal Quiry, l'un des auteurs de la lettre Vernimmen, dans les colonnes des Échos. Le rachat d'actions a particulièrement été utilisé par Total (3,77 milliards) mais aussi L'Oréal, Safran, Saint-Gobain, Vinci, Technip, Schneider et Capgemini, qui l'ont utilisé à hauteur d'environ 500 millions d'euros.

Une année 2019 prometteuse

De manière globale, les entreprises les plus généreuses, toutes formes de versement confondues, ont été Total (10,1 milliards d'euros), Sanofi (4,8 milliards) et BNP Paribas (3,8 milliards). Ces trois poids lourds du CAC 40 représentent à eux seuls près du tiers de l'ensemble des sommes versées l'an dernier.

Pour 2019, la moisson devrait encore être abondante, à en croire les experts de la lettre Vernimmen qui se basent sur les bons résultats des entreprises dégagés au premier semestre 2018 (48 milliards d'euros). Et le phénomène devrait être mondial. En août dernier, une étude du gestionnaire d'actifs Janus Henderson faisait déjà état d'une hausse de 13% des dividendes versés dans le monde sur le seul deuxième trimestre 2018, à 497,4 milliards de dollars. Parmi les 12 pays les plus rémunérateurs, les États-Unis, le Japon et la France se plaçaient en tête.

Et pendant ce temps-là...

avec le CICE,

le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi

L'AUTRE QUOTIDIEN

Le chiffrage du CICE donne le tournis. Les créances accumulées sur les salaires 2013 par des entreprises totalement shootées aux exonérations et allègements divers et variés dont le montant va croissant, auraient atteint 11,6 milliards d’euros. En 2014, année où le crédit d’impôt est passé de 4% à 6%, leur montant dépasse les 17,5 milliards, approche les 18 milliards en 2015 et s’élève à 15,1 milliards en 2016.

Alors quel est le vrai coût de ce scandale d’Etat ?

Au total, depuis la mise en place du CICE, plus de 62 milliards de créances fiscales auraient été déclarées par les entreprises françaises.

Mais le coût réel est en fait largement supérieur car il ne s’agit que de créances partielles. En effet, les créances qui sont consenties au titre des salaires d’une année -par exemple 2013- ne sont connues et effectivement dépensées que plus tard, compte tenu du mécanisme qui est celui d’un crédit d’impôt :

6,6 milliards d’euros en 2014, 12,5 milliards en 2015, 12,9 en 2016, 16,5 en 2017, puis culminent à 21 milliards d’euros en 2018. L’impact du CICE se traduira bien après son extinction, puisqu’il pèsera encore pour 19,6 milliards d’euros en 2020.

Il aura donc coûté au total 99,3 milliards d’euros.

Pire, en 2019, les allègements de cotisations sociales qui prendront la suite du crédit d’impôt s’ajouteront aux montants astronomiques du CICE, puisque les entreprises le perçoivent en décalé.

Emmanuel Macron, qui a soufflé l’idée à François Hollande quand il était encore secrétaire général adjoint de l’Elysée, a décidé de le convertir en baisse pérenne des cotisations patronales à compter de 2019.

"Ca n'empêche pas Nicolas" :

Cette pluie de cadeaux aux grands patrons - payés par les Français par leurs impôts - permettrait au budget d'être en mesure, non seulement de donner satisfactions aux revendications des salariés et des retraités, mais d'embaucher une main d'oeuvre nombreuse pour remettre les services publics sur de bons rails - hôpitaux, logements, transports, écoles, voiries etc... - et ainsi, de réduire à néant le chômage...

C'est ce que CGT et Gilets jaunes exigent.

C'est ce que l'oligarchie financière, servie par les fondés de pouvoir des multinationales, Macron en tête, refusent à coups gaz lacrymo et de balles sur le peuple qui proteste !

Mais qui aura le dernier mot ?

 

 

 

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