un tract intersyndical contre la répression datant de 1968
AUJOURD'HUI
ll y a eu depuis du 17 novembre 2018 au 7 janvier 2019 officiellement :
- 6 475 interpellations
- 5 339 gardes à vue
- Plus de 1 000 condamnations.
Toutes ne sont pas des peines de prison ferme, en dessous de deux ans. Elles sont en général aménagées.
- 153 mandats de dépôts
- 19 convocations par officiers de police judiciaire,
- 372 convocations à des audiences correctionnelles.
A Paris pour 249 majeurs jugés en comparution immédiate, on compte 55 renvois à une date ultérieure, 63 condamnations à une peine de prison avec sursis, 58 condamnations à une peine de prison ferme, 13 à un travail d'intérêt général, 40 relaxes.
A Saint-Denis-de-la-Réunion les peines de prison sont en moyenne de 8 mois de prison ferme.
- on compterait actuellement près de 200 personnes en prison.
A cette description très partielle il faut ajouter :
- plus de 2 000 blessés dont certains très graves : amputations, des mains arrachées par tirs de grenade, tirs en pleine tête avec pertes des yeux ! Ceux-ci se comptent par dizaines.
Plusieurs personnes sont toujours dans le coma.
- 11 morts
- il y a eu 53 plaintes auprès de l'IGPN (police des polices) contre le déchaînement de la violence policière.
Eléments utiles sur la base d'un article du Figaro du 10 janvier 2019.
Jean-Pierre Page
ancien responsable international de la CGT
et ancien secrétaire général de l'UD CGT du Val-de-Marne
Quelques chiffres sur l'étendue sans précédent de la répression selon de nombreux observateurs.
Le moment n'est-il pas venu de lancer un appel de dirigeants de la CGT contre la répression de masse, interpellant sa direction ?
Pour souvenir, je rappelle qu'en 1968 et malgré de nombreux désaccords avec des dirigeants étudiants, la CGT avait mobilisé en masse par des manifestations, grèves, qui, quelques temps plus tard, allaient donner lieu a deux mois de grève avec occupations.
Fraternellement