De g. à d. : Jackie Gallego (CFDT), Mireille Riol (CGT), et Séverine Couteau (FO)./ Photos DDM G.C.
Hôpital, Tarn-et-Garonne, Moissac
Les annonces venues du ministère de la Santé n'ont pas calmé les urgentistes, loin de là. Le nouvel appel de l'intersyndicale (CFDT, FO et CGT) qui porte la grève entamée le 6 juin a réuni hier soir, sur le parvis de la mairie, près de cinquante personnes, dont des employés de l'hôpital, des élus et des gilets jaunes.
L'entourage d'Agnès Buzyn, rencontré il y a deux semaines, aurait promis 25 000 euros pour l'embauche d'un intérimaire et 32 000 euros de «prime de risque» à répartir entre les agents. «C'est une goutte d'eau !», s'agace Séverine Couteau, déléguée syndicale FO, qui ne compte pas renoncer à la revendication majeure, la création d'un poste d'infirmier organisateur de l'accueil 24 heures sur 24. «Il est grand temps que Madame la ministre de la Santé entende une fois pour toutes la colère et le désarroi des agents», à Moissac «et au-delà», alerte Mireille Riol, déléguée CGT.
Jean-Luc Henryot se saisit du micro pour assurer les urgentistes de son soutien. «C'est l'ARS (Agence régionale de santé, NDLR) qui tient les cordons de la bourse. Et il est urgent de s'occuper des urgences», lance le maire à la petite foule qui prend la direction banderole en avant, du centre hospitalier. «On reste déterminés», préviennent les figures de proue de la grève, qui comptent «rouvrir des négociations» au plus vite.