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Résultat de recherche d'images pour "Manif' du personnel soignant à Paris le 14 novembre 2019 Images"

Macron et son gouvernement, face à l'insurrection sociale du personnel soignant des hôpitaux, limite sa "générosité" à une prime, dont montant est de 66 euros par mois dans la région parisienne !

Encore faut-il bénéficier de moins de 1900 euros mensuels.

«Nous devons reconnaître la situation spécifique de Paris et de la petite couronne», a souligné la ministre de la Santé Agnès Buzyn. 

Elle a d'ailleurs reconnu que des charges, comme le logement ou la garde des enfants, «pèsent de manière déraisonnable dans le pouvoir d'achat de certains soignants».

Y rémédier avec à peine plus de 2 euros par jour  ?

Qui à L'Elysée ou à Matignon peut prétendre qu'une telle générosité permettra à ce personnel de se loger convenablement à Paris et à améliorer ses fins de mois ?

Quant à celui de province,  Agnès Buzyn a,  par ailleurs,  annoncé une prime au mérite annuelle de 300 euros qui "pourra bénéficier à 600 000 professionnels de santé"

Ce qui représente 25 euros par mois !

D'autres mesure financières visent à libérer la dette des hôpitaux reprise par l'Etat à raison de 300 millions par an, à partir de 2020. Encore que le choix des hôpitaux qui en bénéficieront sera exercé par les autorités administratives. 

Et tant que la gestion des établissements aura pour finalité la rentabilité, et non la qualité des soins donnés à la population, aucune solution ne peut-être trouvée

Mais la question des hôpitaux en France ne relève pas d'uns simple gestion comptable.  A travers les établissements, c'est la santé  des Français qui est posée Ceux-ci ont droit à une médecine de haute qualité, garantie, certes, par le professionnalisme du personnel soignant bien rémunéré, largement suffisant, conforté par un matériel médical de pointe, et accueilli dans les plus brefs délais, dans des conditions de confort matériel dignes du XXIème siècle.

On  voit d'ici les bras des décideurs se lever :  "Mais vous n'y pensez pas ! Il faudrait, pour cela des dizaines et des dizaines de milliards...

Où les trouver ?

C'est la même réponse qui fuse concernant tous les services publics qui depuis des années et des années, sont victimes des mesures d'austérité :  lignes et gares SNCF bouclées, matériel vétuste non remplacé, bureaux de poste rayés de la carte, distribution du courrier retardée, ouvrages d'art non revisités.

Sans parler, bien sûr, des hôpitaux de proximité et des maternités fermés, des lits supprimés, et des vies ainsi mises en danger.

Tel est le bilan du président de la République renforçant, au nom de la rentabilité,  la politique destructrice de toutes les réalisations qui reconstruit la France au lendemain da la guerre. 

Faut-il rappeler, puisqu'on parle santé, la véritable révolution de l'hôpital, initiée par le général de Gaulle dans les années soixante.  De vastes mouroirs dans salles communes avec des dizaines et des dizaines de malades, ont fait place à un réseau d'hôpitaux modernes, que toute le monde nous enviait. Et nous n'étions encore qu'à quinze ans de la Libération avec une France détruite.

Ces considérations sont, elles aussi, rejetées d'un revers de main par le pouvoir et ses chiens de garde : "où prendre l'argent ?".

Eternelle question posée par justement ceux qui en possèdent beaucoup et qui souhaitent en accumuler davantage.

De l'argent, il y en a. Et ce sont les journaux financiers qui s'en félicitent en nous annonçant les performances des financiers, année après année.

Depuis au-moins quinze ans, les dividendes servis aux actionnaires des multinationales sont en hausse constante. Ceux des sociétés du CAC 40 accaparent près de 50 milliard d'euros l'an, essentiellement pour leurs dirigeants. Et qui proviennent d'une exploitation toujours accrue de leurs salariés,  grâce aux lois votées par leurs politiciens et par les gouvernants depuis plus de trente ans, et des cadeaux offerts aux patrons, tel le CICE, qui leur ristourne 40 milliards chaque année.

D'autre part,  les personnes les plus aisées peuvent se féliciter de la fin de l'ISF, aujourd'hui IFI, qui a fait gagner «près de 10 000 euros sur l’année en moyenne aux 350 000 ménages concernés», analyse l'Insee.

Ce n'est pas de l'argent ça ?

 



 

Tag(s) : #Services publics, #Santé
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