"Adieu voeux, vache, cochon, couvée... " Ce soir à 20 heures : le président, comme Pérette de notre bon La Fontaine, mesure les "durs pépins de la réalité", et les souhaits de "Ca n'empêche pas Nicolas"

Ce soir, le loup de la fable, va-t-il revêtir les habits de Mère Grand pour tenter d'abuser le Chaperon rouge ?

Mais celui-ci connaît la musique. Il l'a déjà entendue les fins d'années passées. Et avec lui, la masse des Français qui font leurs comptes  : ils mesurent ainsi les "durs pépins de la réalité", manifestant, depuis plus d'une année,  leur colère, d'abord habillée en jaune, puis en rouge syndical. 

Aussi, ils n'attendent rien de bon des voeux présidentiels.

Emmanuel Macron a été muté des hauteurs de la banque Rothschild au palais de l'Elysée, d'abord par la petite porte en 2012, puis par la grande en 2017 pour accomplir la politique prescrite par les barons de la banque et de l'industrie, les oligarques du CAC 40.

La feuille de route est impérative : le capital exige des "réformes" qui drainent à son profit tous les flux financiers. Au détriment de la masse salariale, des réserves des caisses de retraites, des indemnités de chômages. Tout est bon. Les patrons des grandes sociétés ont un besoin pressant de nouveaux capitaux pour investir toujours davantage, condition de leur survie.

C'est pour eux la loi du milieu.

Le profit à tout prix exige un large marché libre et sans contraintes, la plus vaste zone possible sans bornage, sans frontières,  sans douane et sans lois sociales. C'est pour cela que le capital a construit l'Union européenne, qui élargi le champ d'exploitation  au-delà des anciennes frontières nationales et s'étend jusqu'aux aux limites des Etats ayant conservé leur souveraineté et jugés "ennemis" de ce fait.

Emmanuel Macron a été placé par les gens de la finance pour tenter d'accomplir, dans ce cadre contraignant,  leurs ambitions  coûte que coûte. D'où le heurt frontal qui oppose le président de la République, et son gouvernement, au plus grand nombre de citoyens touchés au coeur  par la politique élyséenne.

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Au delà des millions de Français pratiquement largués à la marge de la vie nationale, sont maintenant visés les Français, qui jusqu'à là, vivaient pas trop mal des retombées du capital : commerçants, petits patrons, artisans, fonctionnaires des catégories B, professions libérales.

La pyramide sociale tend aujourd'hui à s'équilibrer sur sa pointe, d'où ses oscillations de plus en plus sensibles.

A nous tous de faire basculer cette pyramide.  

En participant au mouvement social pour donner à celui-ci l'ampleur nécessaire à ce basculement, en soutenant les grévistes en leur permettant financièrement de tenir bon.
Mais aussi, en assumant notre tâche de rassembleur de toutes les catégories victimes de la politique présidentielle, sans se préoccuper de leur choix politique personnel.

Et aussi, d'agir pour recouvrer notre indépendance nationale et notre souveraineté populaire hors de la contrainte de l'Union européenne, agent majeur de la contre-révolution sociale subie par les peuples qui y sont soumis. 

Tels sont les voeux que "Ca n'empêche pas, Nicolas" présente à ses lecteurs, assortis des souhaits de joie et de bonheur pour chacun d'entre eux.

Jean LEVY