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Corrèze et Puy-de-Dôme : le syndicat Sud dépose plainte dans l'affaire du fichage de salariés de Vinci Autoroutes La direction Centre-Auvergne d'ASF Vinci Autoroutes emploie 315 personnes et gère les autoroutes A20 de Nespouls à Montauban et A89 de Libourne à Combronde. © Agence USSEL

 

LA MONTAGNE

Corrèze et Puy-de-Dôme :
le syndicat Sud dépose plainte
dans l'affaire du fichage de salariés de Vinci Autoroutes
Deux plaintes ont été déposées vendredi 21 février à la gendarmerie de Pontgibaud (Puy-de-Dôme) suite à l'affaire de fichage des salariés de la direction Centre-Auvergne d'ASF-Vinci Autoroutes.

Le syndicat Sud-ASF a déposé deux plaintes vendredi 21 février, à la gendarmerie de Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme : la première pour traitement de données personnelles sans autorisation et la seconde pour refus de délivrance de copie de données personnelles à la personne concernée par traitement automatisé. 

Savoir ce qui a été écrit

C'est un de ses délégués, Serge Perrier qui a fait la démarche, au nom du secrétaire général du syndicat, Benjamin Montribot, avec un objectif simple :

"On attend que la direction communique les annotations à chacun des 184 salariés concernés"

SERGE PERRIER

Une démarche qu'elle avait refusé de faire lors d'un CSE extraordinaire qui s'était tenu à Brive, le mercredi 12 février.

A Brive, la direction de Vinci Autoroutes assure aux salariés avoir détruit le fichier qui fait scandale

Au sortir de cette réunion les syndicats avaient indiqué que la direction leur avait dit que le fichier avait été détruit. "Aujourd'hui, ce n'est plus très sûr. On ne sait pas vraiment. Apparemment, la direction aurait détruit des copies...", poursuit Serge Perrier. 

Noms, âges, postes et annotations jugées "indignes".Des fichiers qui contenaient les noms, âges et postes des 315 salariés de la direction Centre-Auvergne d'ASF Vinci Autoroutes, qui gère les autoroutes A20 de Nespouls à Montauban et A89 de Libourne à Combronde.

Mais pour 184 d'entre eux, des annotations illégales voire irrespectueuses ont été inscrites telles que "Poil dans la main, désagréable, sanction car pas bon taff",  "Il imprime pas. Il est limité", "Difficile, fainéant, emmerdeur", "Relou", ou encore "il est très buté".

« Fainéante », « Relou », « emmerdeur » : en Corrèze et en Auvergne, le fichage des salariés de Vinci Autoroutes fait scandale

Des remarques touchant aussi à la vie personnelle des salariés comme "Problème perso. Suicide mari ??? Enfants pas stables...", "Maladie : cancer. Ne reviendra peut-être pas" ou encore "Suspicion de détention d'armes de guerre. Il aurait été dénoncé par quelqu'un. Tir sportif. Dépression. Pas stable."

"Une unique personne"

La direction, quant à elle, a indiqué, le 12 février dernier, qu'"une enquête interne a permis de confirmer l’existence de ce document, et d’en établir l’origine et la nature : il s’agissait d’un document contenant des notes personnelles, créé à
l’initiative d’une unique personne, et en aucun cas d’un fichier partagé."

Un discours qui n'a pas suffi à calmer la colère des syndicats. 

Emilie Auffret

Tag(s) : #CGT Répression
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