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Selon Le Monde :
« Abyssal », « historique », « inédit », « abominable »… Depuis deux jours, les qualificatifs inquiets ne manquent pas pour décrire l’ampleur de la récession dans laquelle l’Europe s’est enfoncée au deuxième trimestre.
Selon les chiffres publiés vendredi 31 juillet par Eurostat, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 12,1 % dans la zone euro, et de 11,9 % dans l’Union européenne (UE). Au premier trimestre, la baisse était respectivement de 3,6 % et 3,2 %. « Cette récession ne ressemble à aucune autre, décrit Bert Colijn, économiste chez ING. Nous n’avons jamais vu de tels chiffres : un plongeon aussi vertigineux lié à la pandémie et au confinement, suivi d’un fort rebond mécanique, que nous observerons dans les statistiques du troisième trimestre. »
Lire aussi L’économie française s’est effondrée au deuxième trimestre
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Le Monde, daté du jeudi septembre 2020, titrait :
COVID-19 : pourquoi Macron a changé de stratégie.
et
et d'expliquer :
"Le conseil de défense sanitaire, qui s’est tenu à huis clos, vendredi 11 septembre, a marqué un changement majeur dans la gestion de l’épidémie. Face à la reprise de la maladie, le chef de l’Etat a refusé d’imposer des mesures contraignantes, comme le lui enjoignait le conseil scientique. Il a repoussé avec véhémence la proposition de son ministre de la santé préconisant de fermer bars et restaurants à Marseille et à Bordeaux. L’Elysée se résout à l’idée de "vivre avec le virus", et Matignon plaide pour des décisions locales plutôt que pour un confinement généralisé."
Mais pourquoi Macron a-t-il refusé d’imposer des mesures contraignantes, comme le lui enjoignait le conseil scientique.
Le Monde donne, dès son titre, la réponse :
"L'exécutif s'inquiète d'éventuelles réactions hostiles dela population face à de nouvelles restrictions des libertés"
C'est une première raison.
Mais ce n'est pas la seule.
D'abord, Macron et son CAC 40 ont mesuré les dégâts subis par les entreprises du fait de la mise en sommeil de la machine économique durant le confinement : tourisme, transports ( aérien, entre autres), cafés, hôtels, restaurants, le commerce en général. Et nombre de petites et moyennes entreprises ne se remettraient pas d'un second confinement généralisé. Aussi le pouvoir élyséen passe la patate chaude aux maires et aux préfets, afin que ceux-ci servent de paravent au président de la République.
Mais surtout il y a, à nos yeux, la volonté du pouvoir de rendre la Covid 19 responsable l'effondrement de l'économie. D 'où un discours alarmiste et anxiogène des autorités depuis le développement de l'épidémie.
L'équipe au pouvoir, relais politique des maîtres d'oeuvre de la finance mondialisée, sait bien que la récession, qui s'étend sur la France, l'Europe et le monde, se serait produite, sans épidémie. Tous les économistes sérieux l'annonçait prochaine et redoutable depuis le premier crack financier de 2008.
Cette crise attendue est le fruit de mondialisation de l'économie, de la lutte de titants que se livrent les firmes transnationales pour conquérir la terre entière. Les patrons des GAFA : Sundar Pichai (Alphabet, maison-mère de Google), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook) et Jeff Bezos (Amazon) ne cachent pas leur ambition d'être les maîtres du monde.
Et de détruire tout le tissus industriel et les nations dans la foulée.
Mais cette réalité, il faut la cacher aux populations.
Si chacun de nous savait que la crise économique, la récession et les désastreuses conséquences sociales qui en découlent, sont les fruits pourris du capital dans son développement interne, la fureur populaire balaierait ce monde de l'argent et ses relaies politiques, qui ont pris les nations en otage.
De là, la volonté du pouvoir macronien de faire croire à la seule responsabilité de la Covid 19 dans la crise économique et sociale actuelle.
Et à nous de faire connaître la réalité.
Jean LEVY