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Rapports de Force

Elles ne font pas la une de l’actualité, pourtant un peu partout des salariés sont en lutte. Ici contre un plan social, là pour des augmentations de salaire ou pour une reconnaissance de leur travail. 

 

Des grèves partout

 

Grèves longues

 

Les salariés de la raffinerie de Grandpuits en région parisienne poursuivent leur grève pour une troisième semaine consécutive. Ils refusent toujours les suppressions d’emplois (700 selon la CGT) liées au plan de transformation du site annoncé par la direction de Total (lire notre article). À plusieurs centaines de kilomètres de là, sept employés de La Stef (logistique) dans le Tarn-et-Garonne se sont mis en grève de la faim en milieu de semaine. Les salariés, en grève depuis cinq semaines réclament une augmentation de salaire de 100 €.

 

On ne change pas une Équipe qui gagne

 

Une rédaction peu habituée à la grève de l’aveu même de ses journalistes. Et pourtant ! Deux semaines de grève contre la suppression de cinquante postes, dont 47 journalistes, au sein de la SAS L’Équipe. Un PSE et des conditions de départs qui ne passent pas. Du coup un mouvement reconduit de jour en jour à l’appel des syndicats SNJ, SNJ-CGT, BP-UFICT-CGT et SGLCE-CGT et suspendu ce vendredi après-midi après quelques avancées.

 

Une grève qui aimerait durer

 

Les assistants d’éducation (AED) étaient de nouveau en grève mardi 19 janvier. Le 1er décembre, ils entamaient la première mobilisation de l’histoire de leur statut (lire notre article). Mardi, des centaines de vies scolaires sont restées fermées et les « pions » ont reconduit leur mouvement dans plusieurs départements (lire notre article). Certains d’entre eux seront de nouveau en grève le 26 janvier pour la journée dans l’éducation et de prochaines dates spécifiques de mobilisation se profilent dans les semaines qui viennent.

 

En force contre le projet Hercule

 

Et de quatre ! Les agents d’EDF étaient encore très mobilisés mardi 19 janvier pour la quatrième journée de grève depuis l’automne contre le projet de restructuration (lire notre article) de leur entreprise. La direction annonce 28 % de grévistes cette semaine. Soit sensiblement le même niveau de mobilisation que lors des journées des 26 novembre et 10 décembre, elles aussi à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, CFDT. À Paris, les grévistes ont déposé des compteurs Linky devant le siège de La République en marche.

 

Sanofi n’est pas vacciné contre la grève

 

Seulement 5 % de grévistes annoncés par la direction du groupe. Un chiffre ridicule pour la CGT qui annonce une mobilisation bien suivie (lire notre article). Mardi 19 janvier, plusieurs syndicats appelaient à la grève contre les suppressions d’emplois (un millier en France, dont 400 dans la recherche et le développement). Ce vendredi, la CGT a annoncé un mouvement reconductible à compter du 1er février.

 

Grèves des « Carambar »

 

Les salariés du site de Marcq-en-Barœul ont cessé le travail cette semaine. Depuis l’annonce du transfert de 105 sur 114 d’entre eux vers l’usine Lutti, des grèves à répétition ont fait fondre les stocks de carambars. La société d’investissements Eurazeo qui a racheté Carambar&Co il y a deux ans prévoit de baisser leurs salaires d’un quart.

 

Début d’une grève chez Celio

 

Un PSE qui supprime 393 emplois, la fermeture de 103 magasins et pas d’information claire pour les salariés, quant à leur avenir. Alors que certains magasins ferment la semaine prochaine selon la CGT. C’est ce qu’a voulu dénoncer le syndicat avec un appel à la grève. Jeudi 21 janvier, des salariés se sont rassemblés devant le siège de Celio à Saint-Ouen. Faute d’être reçu par la direction, un nouveau rassemblement, cette fois devant le magasin des Champs-Élysées, était programmé le lendemain.

 

RATP

 

Les conducteurs RATP des lignes RER A et B ont débrayé ce jeudi à l’appel de la CGT, l’UNSA, SUD et FO. Seulement un train sur deux (deux sur trois aux heures de pointe) circulait selon la direction. Les agents dénonçaient des « pressions managériales constantes » et réclamaient une revalorisation de leur salaire.

 

Autres mobilisations

 

Marche des libertés

 

La manifestation du 16 janvier contre les lois de sécurité globales et de séparatisme a rassemblé 200 000 participants en France selon la coordination « Stop loi sécurité globale », organisatrice de la marche. Partout en France, des cortèges « teuf » se sont constitués dans les manifestations en soutien aux inculpés de Lieuron. Événement notable : à Lyon la police a officiellement mis fin à la manifestation après avoir chargé le cortège (en savoir plus). La prochaine marche des libertés aura lieu le 30 janvier.

 

« Étudiants fantômes »

 

Mercredi et jeudi, des manifestations et rassemblements étudiants ont été organisés dans toutes les grandes villes de France pour protester contre la fermeture des facs et demander des moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche. Dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé que les étudiants pourraient avoir cours en présentiel un jour par semaine. Une annonce qui a doucement fait sourire la communauté éducative qui sait bien à quel point la complexité des emplois du temps rend la mise en place d’une telle mesure longue et fastidieuse…

 

Marseillais déchaînés

 

Alors que les soignants manifestaient partout en France jeudi 21, la CGT marseillaise avait appelé à faire de cette date une journée interprofessionnelle « pour le progrès social ».

 

PSE, licenciements, emploi

 

Fedex vide ses stocks (de salariés)

 

Le spécialiste américain de livraisons de colis FedEx a annoncé mardi son intention de supprimer entre 5500 et 6300 emplois en Europe pour « éviter les doublons » suite au rachat en 2016 du groupe néerlandais TNT. Pour rappel, la boîte s’était faite remarquer en France pour la mort d’un de ses salariés employé en intérim pendant le confinement (voir notre article).

 

Quand ton patron s’enflamme

 

Les entreprises sous-traitantes de l’aéronautique sont particulièrement affectées par la crise économique. Les 2000 salariés d’AKKA dans la banlieue toulousaine en savent quelque chose puisque leur employeur leur a annoncé il y a plusieurs mois que 1150 postes seraient supprimés dans leur boîte. Un chiffre un peu gros qui est aujourd’hui retombé à 650 après négociation… allez encore un effort patron !

 

Faute d’emploi, de l’argent à Bridgestone

 

Ce jeudi, la direction de Bridgestone France et les organisations syndicales ont signé un accord sur les indemnités supra légales de départ des 863 salariés licenciés à la suite de la fermeture du site béthunois du manufacturier de pneumatiques. Chaque salarié touchera, en plus du minimum légal, 46 500 € plus 2 500 € par année d’ancienneté. « Nous sommes très satisfaits », a déclaré Stéphane Ducrocq, avocat de l’intersyndicale (CGT, Sud Chimie, FO, CFDT, UNSA, CFTC, CFE-CGC) de Bridgestone Béthune.

Tag(s) : #Luttes de classes
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