Association Francophonie Avenir
Madame, Monsieur,
Jeudi 22 avril 2021, sera jugée au tribunal administratif de Paris l'affaire qui oppose notre association à l'établissement public « Île-de-France Mobilités » dont le Conseil d'administration est présidé par la présidente du Conseil régional d'Île-de-France et ancienne ministre, Mme Valérie Pécresse.
Pour nous, il s'agit d'un combat pour venir au secours de la langue française afin d'exiger que cet établissement public francise l'appellation « Navigo Easy », une appellation que cet établissement a donnée au nouveau passe de transport francilien.
Force a été de constater, cependant, qu'au lieu de s'excuser d'avoir eu recours à un terme anglais, et donc de ne pas avoir respecté la langue de la République – comme le précise notre Constitution -, et, ce faisant, également la loi qui régit l'emploi de la langue française en France, la présidente du Conseil d'administration « Île-de-France Mobilités », Mme Valérie Pécresse – et nous le répétons présidente du Conseil régional d'Île-de-France et ancienne ministre -, nous a envoyé par le biais de son cabinet d'avocats, un mémoire de 2,7 kg pour justifier l'anglais de la marque « Navigo Easy ».
Que voilà un beau spécimen des politiciens qui désormais sont aux commandes de la France !
Notons que si personne ne réagit contre cette folie qu'est l'anglomanie, une folie qui est en train de toucher l'ensemble de nos décideurs, nous perdrons définitivement au bout de 3 ou 4 générations la langue française comme jadis nos aïeux ont perdu leur langue (régionale), et nous sommes bien placés dans le Gard, en Occitanie, pour savoir qu'une langue peut disparaître.
Déjà, au ministère de l'Intérieur, n'a-t-on pas décidé que la nouvelle carte nationale d'identité des Français serait écrite en bilingue français-anglais, comme pour indiquer qu'il y aurait déjà aujourd'hui deux langues officielles en France ?
Enfin, au cas où nous perdrions ce procès, « Île-de-France Mobilités » demande que l'association soit condamnée à lui verser 10 000 euros au titre de l'article L761-1 du code de justice administrative.
Autrement dit à la victoire de l'anglomanie, à la mise hors circuit de la loi Toubon, Mme Pécresse verrait d'un bon œil qu'on y ajoutât la mort d'une association qui s'oppose à l'anglicisation de notre pays.
Il ne nous reste plus qu'à espérer, pour l'honneur de notre langue et pour l'honneur tout court, que les juges voudront bien faire appliquer la loi Toubon dans l'esprit et dans le texte.
Haut les cœurs !
Régis Ravat, Président de l'Afrav - president@francophonie-avenir.com
Thierry Saladin, Secrétaire de l'Afrav - thierry_saladin@yahoo.fr
Nicolas Bacaër, Représentant de l'Afrav à Paris, afrav-paris@francophonie-avenir.com
Note : l'affaire est inscrite au rôle de l'audience publique du 22/04/2021 qui se tiendra à 9h30 dans la salle n°1 bis, 7 rue de Jouy à Paris (75181).
Tél. : 01 44 59 44 00 – courriel : greffe.ta-paris@juradm.fr