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Ces anciens socialistes qui lâchent Mélenchon pour Montebourg 

En 2018, ils quittaient le PS pour se rapprocher de Jean-Luc Mélenchon. En 2019, ils faisaient même liste commune aux élections européennes.
 
Aujourd’hui, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député européen Emmanuel Maurel (côte-à-côte sur la photo), cofondateurs -avec le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement- de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), ont pourtant décidé de soutenir Arnaud Montebourg à la présidentielle.
 
«Ce n’est pas un choix anti-Mélenchon, assure la sénatrice, mais pro-Montebourg.»
 
En septembre, à Marseille, le parti a débattu des options et décidé de son programme. Les 20 et 21 octobre derniers, les 4000 adhérents ont été invités à répondre «à deux questions, détaille Lienemann: faut-il se décider maintenant ou attendre? Et parmi les candidats suivants lequel souhaitez-vous soutenir?»
 
Les votants ont très largement préféré l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande à Jean-Luc Mélenchon, au communiste Fabien Roussel et à l’écologiste Yannick Jadot. «Sur le fond, il est en convergence avec ce qu’on raconte depuis longtemps, assure la sénatrice. On se reconnaît dans ce qu’il défend: la ré-industrialisation, son opposition au libre-échange, la fin du pétrole et le mix énergétique, la laïcité, la souveraineté nationale, la VIe République qui nous convainc plus que la Constituante de Mélenchon
 
Le chantre du made in France a su les persuader qu’il renouait avec ce que l’on appelait la «première gauche», symbolisée par l’intervention forte de l’Etat dans l’économie. «La faiblesse actuelle de la gauche n’est pas une fatalité, estime Jean-Luc Laurent, président du MRC. En renouant avec l’esprit de conquête républicaine, avec le volontarisme politique, avec le respect de la souveraineté populaire, nous pouvons démentir les prévisions les plus sombres.»
 
Car ses anciens camarades au Parti socialiste espèrent que Montebourg sera capable de rassembler les différentes forces de gauche. «Cela fait des années qu’on dit à Jean-Luc Mélenchon qu’il doit changer de stratégie pour réussir l’unité, confie Lienemann, que ça ne peut pas être tout le monde derrière lui. Il nous faut réussir à renouer avec les électeurs de la gauche populaire qui ne se retrouvent plus dans aucun parti. La référence de Montebourg au Conseil national de la Résistance nous plait beaucoup. Il est capable de fédérer.»
 
Leur but? Que d’ici à Noël les idées de leur champion soient dans le débat, que sa personnalité devienne populaire et qu’il soit en mesure de proposer aux autres candidats à gauche les bases de l’union. Cela tombe bien, c’est aussi en décembre que le Parti radical de gauche devrait choisir son poulain. Rendez-vous donc dans quelques semaines…
 
Par Caroline Fontaine (photo: Nicolas Meyssaz / Sipa)
 
Tag(s) : #Montebourg
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