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Le Parti communiste français a tenu, les 8 et 9 décembre, une "Assemblée générale", étape programmée dans la préparation du congrès, prévu en décembre 2008. 
Il s'agissait de faire le point des discussions des militants sur l'avenir du PCF, après ses échecs répétés et le désastre subi aux dernières élections présidentielles.  Des positions contradictoires se sont  fait jour, lors des réunions préparatoires sur la stratégie à suivre, les changements à pratiquer : faut-il "maintenir un Parti communiste ? réviser ses méthodes de fonctionnement ? envisager une nouvelle forme de rassemblement ?". 
La direction du PCF, divisée elle-même sur ces questions, a fait en sorte que les choix définitifs ne seront pris qu'au futur congrès. Elle a dû tenir compte de l'opinion majoritaire parmi les militants, et qui s'est dégagée lors de la discussion, c'est-à-dire  la nécessité de garder un parti qui se réclame du communisme. Pour autant, "Toutes les options restent ouvertes !", telle est la volonté exprimée par l'équipe dirigeante du parti. Et de laisser le débat se développer dans ce sens.

Que peut-on penser des idées exprimées lors de cette "Assemblée générale" ?
Beaucoup d'interventions ont reflêté l'attachement de très nombreux membres du PCF à leur parti, au symbole qu'il représente à travers son histoire nationale. Ils sont sentimentalement liés au mot "communiste". 
Mais au-delà de l'élan du coeur, quel contenu donnent-ils à ce vocable ?
 
D'autres militants, prenant en référence les expériences, jugées négatives des pays s'étant identifiés au "socialisme réel", Union soviétique en tête, considèrent que le mot 'communiste" est démonétisé, voire contre-productif, et le type d'organisation dépassé. Ils en tirent la conclusion qu'un rassemblement ouvert et large, avec des méthodes nouvelles de fonctionnement, est nécessaire.

Il en est aussi qui s'en tiennent à la "théorie", développée, en son temps, par Robert Hue, selon laquelle l'essentiel est de conserver des zones dites "de pou voir", tels les municipalités, les mandats électifs qui constituent, d'après eux, des points d'appui indispensables dans la lutte quotidienne contre "la droite". De cepoint de vue, ils en tirent la conclusion de la nécessaire entente avec le Parti socialiste, et en premier lieu, par une alliance  électorale.

Au-delà de ces diverses prises de position qui se limitent à la "forme", qu'en est-il du contenu ?
Autrement dit, un Parti communiste pour quoi faire ? Une nouvelle organisation, dans quel but ? Une "gauche plurielle" pour quels objectifs?

L'Assemblée générale n'a pas abordé cette question fondamentale.
Certes, le 'rapport introductif' d'Olivier Dartigolles, au nom de la direction, n'a pas été avare de phrases incantatoires et de formules sibillines : 
"A l'étape actuelle, les exigences de la lutte de classes dans les conditions de notre époque actualisent la notion de communisme"..
"Aux yeux des communistes, elles (les leçons tirées des échecs) n'invalident pas le fait que dans l'affrontement actuel entre le capitalisme mondialisé et les peuples, le comunisme reste une visée et un projet de notre temps".
Et de poursuivre, toujours véhément :
"Cette question est décisive. D'un côté, le communisme est pour nous un déterminant essentiel". 
Mais, c'est pour ajouter, s'abritant derrière une phrase de Marx :
"Il indique un chemin qui est l'inverse de la table rase ou de la surenchère diviseuse qui caractérise le 'gauchisme''".
Ces phrases ne constituent qu'un paravent idéologique destiné à camoufler la politique concrète poursuivie par le PCF depuis des années. 
De même que les expressions reprises dans les "décisions prises", à l'ssue de l'Assemblée générale : 
"Imaginer un nouvel internationalisme", "Notre engagement européen et international doit franchir une nouvelle étape", "la transformation progressive de la société", ainsi que la question posée : "Est-il possible de changer la société à l'échelle de la nation ?" 
permet de pousuivre, par leur flou artistique,  la stratégie d'abandon des valeurs révolutionnaires que les directions successives du Parti communiste français ont menée  depuis au-moins une décennie.

L'orientation prise par l'Assemblée générale du PCF ne dévie pas de cette voie

La question essentielle demeure :
"Le peuple de France a-il- besoin d'un parti révolutionnaire qui lutte ouvertement pour un changement radical de société afin que soient satisfaits les besoins du plus grand nombre ?".

Notre réponse est OUI.

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