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Construction progressive

d'une dynamique
d'union du peuple de France

Le Comité Valmy qui avec d'autres, avait appelé, dans une démarche politique et de clarification pédagogique, à l'abstention souligne avec satisfaction l'importance décisive de celle-ci lors des élections européennes.

Par son refus de vote massif aux élections européennes du 7 juin 2009, le peuple de France, à une très large majorité, a une nouvelle fois dit Non à l'eurodictature et à l'Europe fédérale des régions. Il a par là même démontré à quel point les partisans de cet État supranational en construction sont minoritaires et ne sauraient prétendre le représenter. Comme cela a déjà été souligné en d'autres temps, jamais le peuple de France ne sera un peuple d'esclaves. Ainsi, à travers l'abstention ou le vote blanc, devenus dans les faits la seule possibilité d'expression non violente qui lui restait ouverte, il a confirmé son NON du 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen, maquillé depuis en traité de Lisbonne.

Expression de la volonté du peuple, ce NON au traité de Lisbonne a déjà rendu ce texte définitivement illégal, car la souveraineté populaire exprimée par le référendum est constitutionnellement supérieure à une « ratification » illégitime par des parlementaires félons réunis en congrès comme lors de la forfaiture néo-pétainiste de Versailles en février 2008.

L'abstention populaire du 7 juin ne signifie pas indifférence ou méconnaissance. C'est bien, et le développement à venir de la nouvelle Résistance le confirmera certainement, un acte révolutionnaire majeur, exprimé à travers de ce que l'on peut définir comme l'utilisation consciente de sa force d'inertie par le peuple-nation souverain.

Les fédéralistes de l'UMPS obtiennent 44,35 % des suffrages exprimés mais seulement 17,24 % des électeurs inscrits. Ajouter à ce chiffre les 6,32 % des Verts et les 3,28 % du MODEM permet de constater que les principaux partisans en France de l'Europe fédérale des régions ne recueillent, malgré leur monopole commun et antidémocratique des médias, que 26,84 % des électeurs inscrits, soit seulement un peu plus d'un quart de ceux-ci. Ce front uni de l'anti-France républicaine, qui inlassablement prépare des mauvais coups européistes, ne peut donc prétendre à aucune légitimité populaire.

Nicolas Sarkozy a été porté en 2007, par le biais d'une élection sous influence, à la Présidence de la République ; en réalité, il fait plutôt fonction de proconsul euro-atlantiste de la France vassalisée. Au premier tour de cette élection il avait regroupé sur son nom 11 450 302 voix, soit 31,18 % des suffrages exprimés, l'abstention et les votes nuls représentant alors seulement 17,43 % des inscrits. Le 7 juin 2009, son prétendu triomphe à l'élection européenne, exalté par sa domesticité médiatique, se traduit dans les chiffres par une perte de 6 651 381 voix par ses représentants. Toujours fier de lui et objet croissant d'un culte sinistre de la personnalité, il est pourtant devenu monsieur 10,83 % des inscrits, ce que veulent faire oublier les journalistes aux ordres.

L'enseignement essentiel du 7 juin concerne pourtant les fédéralistes maastrichtiens dits de gauche. Les dirigeants du Parti socialiste, inconditionnels de l'Union européenne néo-libérale, inscrite dans la perspective d'une fusion transatlantique avec les USA, ont été la cible d'un rejet populaire cinglant et ne représentent plus que 6,40 % des inscrits (le total des suffrages exprimés ne représentant que 38,88 % des électeurs inscrits, lorsqu'on additionne les abstentions et les votes nuls).

Il est utile de se souvenir que lors des trois dernières élections présidentielles, ces sociaux-démocrates, qui entendent défaire la République et la Nation, se sont avérés incapables de faire élire leur candidat à la Présidence de la République, grâce au refus d'un nombre croissant de républicains progressistes de continuer à voter pour cette « gauche » supranationale. Dans les analyses du Comité Valmy nous avons, lors des deux derniers scrutins présidentiels, estimés à environ trois millions le nombre de ces électeurs rebelles.

Manifestement, ce chiffre a aujourd'hui évolué positivement. De plus en plus nombreux sont donc les républicains progressistes qui considèrent que les dirigeants socialistes portent, depuis des décennies, l'essentiel de la responsabilité du désastre manifeste que représente la marche forcée dans une intégration européenne intrinsèquement perverse, non amendable et au seul service d'une oligarchie financière antisociale, à dominante germano-américaine et belliciste.

Ce désaveu populaire de la social-démocratie fédéraliste est une bonne chose. Dans les rangs du Parti socialiste, nous en sommes conscients, subsistent un certain nombre de militants sincères réellement progressistes et républicains, que nous pouvons considérer comme des alliés potentiels. Nous les distinguons bien évidemment de leurs dirigeants faillis, corrompus, traîtres à la nation, à la République et à leur peuple. Car il n'y a par contre rien à attendre de la nomenclature socialiste tant elle est dogmatiquement libérale, atlantiste, anticommuniste, antidémocratique et installée dans la lutte des places.

Comme Jean-Pierre Chevènement, le Comité Valmy est favorable à un renouveau républicain. Mais, pour nous, cette perspective nécessaire ne saurait se construire autour d'un nouveau rafistolage du mythe délétère de l'union la gauche, stratégie erronée qui pendant des décennies a conduit la France et notre peuple à la situation catastrophique pleine de périls qui nous est imposée.

Depuis bien longtemps le Comité Valmy milite pour une alternative politique crédible, celle d'un rassemblement manifestement déjà potentiellement majoritaire : L'UNION DU PEUPLE DE FRANCE. Il s'agit de contribuer, selon nos moyens, à la construction autour de la République, de la nation, du progrès social et du combat anti-impérialiste, d'un front uni contre celui des fédéralistes, coalisés autour de leur programme commun, le traité de Maastricht et sa suite. La prise en compte et l'affirmation de la nécessité d'une rupture totale avec l'Union européenne est la première condition impérative pour tendre vers cet objectif.

Nous estimons que la voie la plus claire et la plus lisible pour réussir à faire progresser cette démarche pour un rassemblement populaire majoritaire consiste à prendre exemple sur le l'union de la Résistance, son esprit ainsi que sur le programme du CNR qui devrait être réactualisé.

Nous y reviendrons prochainement, cette démarche républicaine, patriotique et sociale, aujourd'hui ne part pas de rien.

source : « comité valmy »

 

Tag(s) : #Europe
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