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Les combats s’intensifient au Yémen,

au bord de la guerre civile…

 

QUESTION :

 

POURQUOI LES OCCIDENTAUX BOMBARDENT LA LIBYE

 

ET LAISSENT LE POUVOIR YEMENNITE REPRIMER LE PEUPLE REVOLTE ?

 

SANAA (Reuters) - Des combattants tribaux yéménites ont annoncé vendredi la prise d'une base des troupes d'élite du président Ali Abdallah Saleh, à une centaine de kilomètres de Sanaa, tandis que l'amplification des combats entre rebelles et loyalistes menace de plonger tout le pays dans la guerre civile.

 

Le cheikh Hamid Assim, chef de ces combattants tribaux, a dit à Reuters que ses hommes avaient tué le commandant de la base et fait plusieurs blessés parmi les forces loyalistes. Il a fait état de six morts dans ses rangs.

 

Un autre porte-parole de la tribu a précisé que l'aviation régulière avait largué des bombes pour empêcher les assaillants armés de mitrailleuses et de lance-roquettes de s'emparer des dépôts d'armes de ce cantonnement de la garde républicaine.

 

Hors de Sanaa, où le président Saleh s'accroche au pouvoir qu'il occupe depuis plus de trente-deux ans, différentes tribus rebelles ont annoncé être engagées dans des combats contre deux autres sites de l'armée régulière.

 

Au cours de la journée l'armée de l'air yéménite a effectué plusieurs missions de bombardement autour de la capitale, où les violents affrontements à l'arme lourde entre loyalistes et les partisans du chef de la principale fédération tribale, Sadik al Ahmar, ont fait ces derniers jours une centaine de morts.

 

Les forces gouvernementales ont bouclé les accès à la capitale pour empêcher Ahmar de recevoir le renfort d'autres tribus de l'intérieur du pays.

 

Parallèlement, des dizaines de milliers d'opposants ont défilé dans les rues de Sanaa en portant les cercueils d'une trentaine des victimes les plus récentes, procédant à un lâcher de colombes blanches à l'occasion de ce "vendredi de révolution pacifique".

  

Durant ces manifestations, les combats se sont poursuivis dans la capitale mais, selon la chaîne de télévision panarabe Al Araia, Al Ahmar a déclaré une trêve si les forces de Saleh chargées de le capturer desserraient le siège de sa résidence transformée en camp retranché.

 

La sortie de grande prière hebdomadaire est depuis des mois l'occasion de se rassembler pacifiquement pour les adversaires et partisans du président yéménite, à la tête du plus pauvre pays de la région qui voit défiler quotidiennement le long de sa côte occidentale quelque trois millions de barils de pétrole destinés aux marchés occidentaux.

 

"DIEU VEUILLE QU'IL ABDIQUE!"

 

Mais la brusque intensification de l'affrontement à Sanaa entre Ahmar, chef de la puissante fédération tribale Hached, et Saleh, qui en fait pourtant partie, pousse les habitants à fuir la capitale par milliers. Ceux qui restent stockent les denrées et produits essentiels en attendant avec anxiété la suite des événements.

 

"A cause de ce régime, nous sommes dans le dénuement absolu. Nous voulons un changement. Mais je suis terrifié à l'idée d'une guerre civile. Je redoute cette possibilité. Dieu veuille que Saleh parte pacifiquement, abdique pacifiquement", confie Abdelrahman al Faouli, un ingénieur de 42 ans.

 

Mais le chef de l'Etat yéménite, dont le G8 réuni à Deauville a réclamé le départ, a refusé jeudi, pour la troisième fois, de signer un accord mis au point par les pétromonarchies voisines du Conseil de coopération du Golfe (CCG) prévoyant qu'il quitte le pouvoir d'ici un mois en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches.

 

Le Yémen est au bord de la faillite et un éventuel basculement du pays dans la guerre civile et dans l'anarchie a de quoi inquiéter l'Arabie saoudite voisine, premier exportateur mondial de pétrole, et les Etats-Unis, deux cibles d'Al Qaïda, dont une des branches principales est implantée dans le pays et pourrait tirer profiter du chaos.

 

LA CRAINTE D'AL QAÏDA

 

Des dizaines d'hommes armés censés appartenir à Al Qaïda ont fait irruption en mars dans la ville de Zinjibar, dans le sud du pays, faisant exploser des immeubles et chassant les forces gouvernementales, mais celles-ci ont par la suite repris le contrôle de cette localité de la province d'Abyane.

 

Saleh soutient que son départ serait une aubaine pour Al Qaïda, mais l'opposition l'accuse d'utiliser cet argument pour se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire et pour apeurer les Occidentaux, notamment les Etats-Unis, dont il a longtemps été l'allié dans la lutte contre le terrorisme.

 

Le mouvement en faveur du départ de Saleh, qui a débuté en janvier et dont la répression a fait deux cent soixante morts, s'inscrit dans le cadre du "printemps arabe" déclenché par le succès des révolutions tunisienne et égyptienne qui ont chassé deux autres autocrates, Zine ben Ali et Hosni Moubarak.

 

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Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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