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Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes.
POUR UNE CGT
DE LUTTE DE CLASSE
CGT : Tagada, tagada voila les Dalton
Publié le 9 Mars 2014
Bon , Canaille le Rouge veut bien faire effort pour entendre ce que dit Th. Le Paon au Monde du 8 mars :
"Thierry Lepaon, comme pour bien montrer qu'il n'entendait pas couper les ponts, a même souhaité un "1er-Mai unitaire" avec la CFDT : "Le 1er-Mai devrait rassembler tous les syndicats de notre pays quelles que soient les divergences. Il faut dépasser les clivages, bien réels aujourd'hui."
Entendons. Mais alors, on crie quoi comme slogan commun ?
On tire vers quoi comme action ?
Désolé mais entre les signataires fossoyeurs des acquis sociaux et une CGT fondée pour les gagner et les cultiver, pas possible pour l'instant, le fossé est trop large et trop profond.
Ce qui est redoutable pour le monde du travail c'est cette confusion savament entretenue entre l'unité des sigles et l'unité d'action.
La question ce n'est pas de rassembler les syndicats (entendez leurs directions nationales) mais les travailleurs autour d'objectifs revendicatifs ensemblle débattus et partagés.
Quoi de commun avec ces Dalton du syndicalisme ? A la fois auxiliaires du banquier et pilleurs des richesses de la cité?
Pour exiger plus de salaires, plus de protection sociale, l'arret des cadeaux au capital, mener l'action pour redistribuer vers les salariés la richesse créée, il faut se détourner de ces lucky luke du stylo.
Comment alors que la misère explose la précarité devient la norme alors que les outils plublics se services publics et de protections sociales sont étranglés, oui, comment la CGT peut-elle signer un texte qui ne fait que demander:
"la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en œuvre d'objectifs d'investissement économique et d'investissements sociaux : création d'emplois, qualification des salariés, politiques salariales dynamiques".
Comment rester dans le moment figé sur cette position :
"Notre adversaire ce n'est pas la CFDT, ce sont les employeurs qui ont obtenu ce qu'ils voulaient et le gouvernement qui a permis qu'ils l'obtiennent."
Ce qui est vrai pour le second terme de la phrase quand la même CFDT dans les entreprises, les branches, nationalement est à l'avant garde de tout les mauvais coup et passe plus de temps à mordre les travailleurs qu'a montrer les dents au patronat ne serait-il pas mieux et surtout plus juste de dire :
"Nos adversaires, ce sont les employeurs qui ont obtenu ce qu'ils voulaient et le gouvernement qui a permis qu'ils l'obtiennent et ceux qui se mettent à son service, supplétifs du patronat et du gouvernement" .?
Appeler résoluement à l'action contre les mauvais coups ?
Ce n'est pas ce que dit la direction de la CGT en tout cas pas ce qui ressort des propos du SG rapportés par la presse.
Alors que des organisations de la CGT avaient mis sur pied le 18 mars, date à la quelle FO s'est raccrochée, pour dire ensuite que la CGT se fait imposer cette journée, précisant , dit Th Le Paon dans Le Monde, que celle-ci " est mise dans le paysage social et nous n'avons discuté ni des contenus ni des formes d'action avec FO." S'étonnant des pressions directes de FO auprès des structures fédérales et départementales de la CGT – "le plan de travail de FO en direction de nos organisations fonctionne sans même que nous ayons pris le temps d'en débattre ensemble. C'est, avouons-le, un souci !"
Le Souci premier n'est-il pas que le secrétaire de la CGT ne soit pas au courrant de l'activité revendicative de ses organisations confédérées? Ce n'est parce qu'il y a des élections professionnelles chez les cheminots le 20 que les autres doivent arreter de lutter.
Cette connaissance lui aurait épargné des à peu près qui décrédibilise la parole de la CGT.
Pire, alors qu'un débat de tout les dangers s'il n'est pas affronté parmi les syndiqués, renbondit dans les structures de la CGT, les éléments (partiels et partiaux) de cette discussion sont dans les pages du Monde, mais rien sur le site confédéral ni dans les courriers internes de la CGT.
D'ailleurs, cela ne devient-il pas une tendance plus qu'un peu irritante, quand la VO est menacée de disparition, d'être obligé de lire le Nouvel Economiste, l'Usine Nouvelle ou le Monde, tous titres acquis, chacun le sait bien au soutien mordicus à la cause des salariés, pour avoir des nouvelles de la direction de la CGT ?
Que le Bureau Confédéral unanime ou pas dénonce telle ou telle déclaration de tel ou telle membre de la CE sans que les syndiqués aient à connaitre les termes du débat, est-ce la solution ?
Est-ce démocratique ?
Quand un texte circule massivement pour parler d'une ligne de fracture entre le BC et le CCN sans que le dit BC n'en pipe mot, il y a comme un problème.
Donc, comme il l'a déjà dit sur ses p@ges, Canaille le Rouge demande
au CCN de reprendre en main la direction de la CGT, c'est son rôle statutaire.
Que le CCN exige de la CE confédérale et du BC des explications sur ses orientations en matière revendicative à confronter aux votes du dernier congrès confédéral et au mandat dont la CE confédérale est comptable.
Que celles-ci soient rendues publiques dans les syndicats pour les syndiqués.
Et au regard de celles-ci que le CCN prenne les mesures qui s'imposent pour que cesse cette fracture qui s'installe entre le BC et les organisations professionelles et territoriales de la CGT.
Il y a urgence. A terme, c'est l'existance même de la CGT qui pourrait être mise en question.
En tout état de cause, si la manifestation du 1er mai doit être organisée sous les auspices d'un carré de tête où se tiendrait bras dessus bras dessous le pendu et les auxiliaires du bourreau, pour la première fois depuis 1969, 45 ans dont 39 de cotisations ininterrompues, La Canaille ne mettra pas les pieds dans le cortège mais sera présent pour dire haut et fort son désaccord.
Et croyez bien que ce genre de propos ne s'écrivent pas de gaieté de coeur.